«ON A DEJA FAIT UNE PROPOSITION QUI EST SUR LA TABLE DU PREMIER MINISTRE DEPUIS BIENTOT UN MOIS»
BABACAR DIOP, MEMBRE DE L’ARMP SUR LE RACCOURCISSEMENT DES PROCEDURES DE PASSATION
A l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) on a bien pris conscience de la lenteur des procédures de passation des marchés publics. C’est ainsi qu’ils disent avoir déjà entamé une réflexion sur la question. «On a déjà fait une proposition qui est sur la table du Premier ministre depuis bientôt un mois ou deux», déclare Babacar Diop, membre de la commission de régulation de l’Armp.
Ces propositions tourneraient autour des choses à adopter pour raccourcir les délais. Toutefois, il a tenu à préciser que les retards se situent entre l’autorité contractante et la Direction centrale des marchés publics (Dcmp). «Le retard ne se situe pas au niveau de l’Armp. Quand l’Armp est saisie, c’est parce qu’il y a un contentieux. Si un dossier est autorisé au niveau de la Dcmp, nous on est juste informé», a-t-il souligné.
«Je pense que le Chef de l’Etat a raison»
Babacar Diop s’inscrit en droite ligne avec les derniers propos du président de la République qui regrette la lenteur des procédures. «Je pense que le Chef de l’Etat aussi a raison. Les populations ont une certaine demande. Si on attend des procédures qui peuvent être longues, il faut le reconnaître, on va tarder à réagir. Et à partir de ce moment, les populations n’attendent pas. Elles ne savent pas ce que c’est des procédures et ceci et cela», explique M. Diop que nous avons joint par téléphone dans la journée d’hier.
Selon lui, c’est dans ces conditions que le législateur a prévu les marchés de gré à gré. «Les textes prévoient un mode qui est le gré à gré donc on peut l’utiliser. Maintenant, il faut l’utiliser avec transparence. Car on est un pays sous développé on ne va pas perdre du temps dans des procédures pendant que les populations attendent.
C’est vrai il faut l’accepter», a-t-il lâché. Pour lui, des situations exceptionnelles devraient bénéficier d’un peu plus de souplesse dans la passation. «Et je reconnais que pour certaines choses quand même comme l’électricité, quand des gens peuvent venir essayer de voir avec l’Etat la réalisation de centrales qui peuvent être intéressantes et donner du courant je crois qu’il faut tout simplement faire les études avec les experts qu’il faut pour exposer le problème à l’Armp et à la Dcmp», a-t-il proposé.
Pour lui, tout ce qu’il convient de faire c’est de mettre en place le corridor de suivi nécessaire. Et M. Diop d’affirmer : «Quand vous autorisez un gré à gré, il y a une procédure à suivre. On peut vérifier et transmettre un dossier complet à l’Armp pour notification et après ces marchés peuvent faire l’objet d’audit».