«On a fait qu’appliquer les textes... Si on ne l'avait pas fait, on nous l’aurait reproché»
Me AUGUTIN SENGHOR SUR LE DIFFEREND AVEC LES ARBITRES
Badara Mamaya Sène, comme tout autre acteur du football, n’est pas au-dessus des textes. Me Senghor l’a réaffirmé samedi en marge de l’Ag extraordinaire de la Fsf. Toutefois, il affirme que sa structure qui a suspendu le président et le vice-président de la Commission centrale des arbitres reste ouverte au dialogue et accepte l’intervention de bonnes volontés qui sont en train de tout faire pour recoller les morceaux entre les deux parties. La seule chose sur laquelle la Fsf ne va pas fléchir, c’est la mise en place de la Direction nationale de l’arbitrage qui est irréversible, selon Me Senghor.
Même si la question n’était pas à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de samedi, Me Augustin Senghor a été bien obligé de répondre aux interpellations de la presse sur la suspension des responsables de la Cca et la situation de boycott qui en a résultée. Et c’était surtout pour rappeler que la décision a été prise dans le souci de faire respecter les dispositions réglementaires de la fédération qui s’applique à tout acteur, fut-il Badara Mamaya Sène. «Tous les acteurs du football doivent se conformer aux textes. Parce que nul n’est au-dessus des lois et règlements qui nous nous régissent. Nous sommes loin d’être un tribunal ou une cour qui sanctionne à tout va. (…).
Par rapport à cette question, on a fait qu’appliquer les textes et les statuts régissant notre structure. On ne l’aurait pas fait, on nous l’aurait reprochés. (…)», a-t-il martelé. Et Me Senghor d’ajouter : «Face à la situation qui s’est posée, ils (Badara Mamaya Sène et Franky Guèye) devaient avoir la décence de répondre à la convocation du comité d’urgence mandaté par le comité exécutif de la fédération. Mais ils n’en ont rien fait. Une attitude qui est de nature à faire croire que les textes et les statuts peuvent s’appliquer aux uns et pas aux autres».
«Nous sommes ouverts à tout dialogue… »
Me Augustin Senghor a confirmé que de bonnes volontés s’activent en ce moment pour trouver une solution à la crise entre la fédération et les arbitres. «Depuis les événements liés à cette grève consécutive à la sanction, de bonnes volontés s’activent pour que la situation soit réglée. Ce que nous acceptons car sommes ouverts à toute forme de dialogue de nature à faire avancer le football sénégalais. (…).
La fédération reste ouverte à tout dialogue de nature à rapprocher les deux parties». Niant l’existence de «problème personnel» avec Badara Mamaya Sène, le patron de la Fsf pense que le président de la Cca devait aujourd’hui avoir une autre posture. «Badara Mamaya Sène, compte tenu de son expérience et de sa grandeur, doit désormais comprendre qu’il doit rester au-dessus du lot. Il faut essayer de taire toutes les querelles et débats puérils et travailler pour le bien et le développement du football sénégalais».
«La mise en place de la direction nationale de l’arbitrage est irrévocable»
Même si la Fsf est ouverte à tout dialogue, son président est formel sur le fait que le processus de mise en place de la Direction nationale de l’arbitrage. «S’il y a au moins quelque chose qui est irrévocable dans cette situation, c’est la mise en place de la Direction, nationale des arbitres. Car, cela découle d’une volonté de la Fifa qui l’a bien stipulé dans son nouveau règlement. Ce que la fédération sénégalaise de football a tenu à respecter», affirme-t-il, non sans préciser que «ce n’est nullement dans l’objectif de contrecarrer la commission centrale des arbitres» comme on pourrait le faire croire.
D’ailleurs la Dna dirigée par Ismaïla Diallo de la Cra de Thiès est en train de dérouler avec le recensement des arbitres sur l’ensemble du territoire à travers les Ligues régionales. D’ailleurs, ce sont les arbitres de la Dna qui officient depuis le boycott de Mamaya et Cie. Et tout se passe relativement bien parce que les matchs de la Ligue 2 et les rencontres en retard de la Ligue 1 se sont joués ce week-end partout dans le pays.