« LES FEMMES RESTENT ENCORE TRIBUTAIRES DE L’ÉCONOMIE INFORMELLE »
AMINATA TOURE SUR L’APPUI AUX ACTIVITES DES FEMMES
Un conseil interministériel sur la participation des femmes au développement socio-économique s’est tenu, hier, sous la présidence de du Premier ministre Aminata Touré. Il s’agissait de faire le point sur la mise en œuvre effective de l’appui aux activités des femmes et sur les mécanismes de coordination à mettre en place.
Les femmes s’activent dans tous les secteurs de développement, mais restent encore tributaires de l’économie informelle et de la précarité des conditions du microcrédit. C’est ce qu’a constaté, hier, le Premier ministre qui présidait un conseil interministériel au Building administratif. « Les femmes constituent plus de 52 % de la population et demeurent les piliers de l’économie. Paradoxalement, elles ne bénéficient que de 1 % des revenus », a indiqué Aminata Touré.
Le chef du gouvernement a rappelé que, depuis les années 2000, la communauté internationale a adopté son agenda sur les Omd qui consistent, entre autres, à réduire la pauvreté d’ici à 2015. Ainsi, toutes les nations ont pris des engagements pour mettre en place des stratégies et mécanismes afin d’atteindre les résultats escomptés.
A l’approche du bilan, Mme Touré requiert la nécessité de miser sur l’appropriation des outils et mécanismes de production des richesses et l’accès aux ressources financières pour les groupes défavorisés, notamment les femmes. Elle a aussi souligné que la politique générale du gouvernement a mis l’accent sur la réduction des disparités.
En d’autres termes, l’engagement de l’Etat vise à renforcer l’autonomisation socio-économique des femmes et des jeunes filles, ainsi que leurs capacités. « Une stratégie nationale de développement de l’entreprenariat féminin et un plan d’actions prioritaires ont été élaborés par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, en relation avec tous les secteurs concernés », a-t-elle noté.
Synergie des actions
A en croire le Premier ministre, la société civile s’engage à assurer sa contribution à travers les projets et programmes, et un plaidoyer soutenu pour la mobilisation des ressources. Les partenaires au développement, réunis dans le cadre du système des Nations unies, et les autres institutions financières, comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque islamique, etc., soutiennent le gouvernement dans l’accès aux ressources des femmes et des filles pour leur autonomisation économique et financière. Cela, à travers plusieurs formes.
Selon Aminata Touré, l’accent doit être mis sur la synergie des acteurs et la mutualisation des compétences dans la recherche de l’efficacité et de l’efficience des stratégies et actions d’appui aux activités des femmes et filles.
«Une réflexion devra être enclenchée pour vérifier la pertinence ou non de la mise en place d’un mécanisme de coordination et de pilotage inclusif », a-t-elle recommandé. Sur ce, Mme Touré a demandé à ce que l’on corrige les insuffisances relatives aux difficultés rencontrées. Ce qui permettra de renforcer et de rendre plus efficace la multisectorialité.