«Cela prouve le mépris de l’Administration et son manque de considération ...»

La publication de la liste des 120 membres du Conseil économique social et environnemental (Cese), sans aucun responsable d’organisation des consommateurs n’est pas pour plaire au président de Sos consommateurs, Me Massokhna Kane. 

Et cela, ce dernier l’a bien souligné dans un communiqué rendu public, hier, où il s’en insurge. «Nous n’avons pas voix au chapitre au Cese et en prenons acte, mais le peuple nous entendra», a-t-il indiqué avant de poursuivre : «Ceci prouve, encore une fois, le mépris de l’Administration et son manque de considération pour ces organisations qui travaillent bénévolement, au quotidien, et qui ont une technicité et une expérience avérées». 

Responsable de Sos consommateurs, Me Kane de s’indigner du fait que «la liste des membres de ladite institution n’est composée que de syndicats de travailleurs soutenus, matériellement, par l’Etat et du patronat qui représente le capital «parfois étranger», alors que «les organisations de défense des consommateurs n’ont aucun siège dans cette institution où on doit discuter des questions économiques, sociales et environnementales du pays», clame-t-il. 

Pourtant, fait-il remarquer, «les organisations de défense des consommateurs défendent les populations sénégalaises depuis des décennies». La défense des consommateurs est ainsi «une mission de service public qui incombe à l’Etat, mais qui est prise en charge par les organisations consuméristes sans aucun appui de l’Etat de quelque nature que ce soit», renseigne-t-il. Par ailleurs, il affirme que ces organisations sont des pionnières du bénévolat et ne «bénéficient d’aucun moyen, ni d’aucune assistance de l’Etat». 

Toutes choses qui lui font dire qu’il considère cette situation comme un «désaveu cinglant pour nos organisations». A l’en croire, les populations elles-mêmes ne participent pas au combat que ces organisations mènent au quotidien. Conscient de cet état de fait, Me Massokhna Kane tient à faire noter qu’ils vont  reconsidérer leur engagement vis-à-vis de l’Etat et des populations et fonctionner désormais, comme les autres associations consuméristes de par le monde, c’est-à-dire, abandonner le bénévolat et faire un service payant pour les abonnés qui auront besoin de nos services». 

S’en prenant au régime actuel, Me Kane d’indiquer qu’«après un an, ils n’ont défini aucune politique cohérente pour la gestion du secteur stratégique du commerce et de la consommation et n’ont manifestement pas la solution pour la baisse des prix des denrées de première nécessité».