«IL DOIT SAVOIR OU METTRE LES PIEDS»
MOD’LÔ FUSTIGE LE COMPORTEMENT D’EUMEU SÈNE

Après une première partie où il a descendu le roi des arènes, Modou Lô revient, dans ce deuxième et dernier jet, sur les deux avances d’Eumeu Sène, son souhait de ne plus affronter Papa Sow vu leurs relations. Xaragne Lô liste également ses amis que l’on peut compter du bout des doigts.
Entretien
Alors que votre combat contre Eumeu Sène n’est pas encore évacué, ce dernier a trouvé un accord avec Gaston pour croiser Yékini. En tant que lutteur, comment appréciez-vous qu’on ait à la fois deux avances sur cachet ?
J’ en ai entendu parler, mais en réalité je n’y crois pas. J’avais dit que tant que je ne les aurai pas vus face-à-face, je n’y croirai pas. Je demande simplement à Eumeu de savoir où mettre les pieds (na kham foumouy tek tankam). Être un lutteur ne veut pas dire ne pas réfléchir. Comment peut-on prendre à la fois deux avances sur cachet ? J’ai du mal à comprendre. Log lii log lii, dangay sonn rék. Il pouvait tranquillement attendre d’en terminer avec son combat avant de penser à autre chose.
Il parait que c’est ce que vous avez évité en refusant des propositions de certains promoteurs...
Je jure sur le Coran que si je voulais un autre combat, je l’aurais eu depuis longtemps. Je ne vais jamais prendre deux avances sur cachet à la fois.
Quels sont les promoteurs qui vous démarchent ?
Ils sont nombreux à me contacter pour des combats. Mais, j’attends d’en finir avec Eumeu pour penser à autre chose. Il est vrai cependant que chaque fois qu’on a un combat, on pense déjà à l’aprèscombat.
On rapporte que vos relations avec Papa Sow ont atteint un niveau tel que vous n’allez plus vous affronter dans un combat. Pouvez-vous le confirmer ?
Je n’ai jamais eu de problème avec Papa Sow. C’est la lutte qui nous avait opposés un moment, nous avons rempli nos contrats et voilà. Nous n’avons jamais eu de mauvaises relations.
Vous n’avez toujours pas répondu à ma question. Peut-on penser à un deuxième combat Modou Lô / Papa Sow ?
L’avenir est devant nous et nous verrons ce qu’il nous réserve.
Vous pouvez donc le croiser encore ?
Nous avons des fans clubs en commun. On nous a récemment invités dans l’émission «Marmite du coeur» et tout. Par conséquent, si ça ne dépendait que de nous, un combat ne nous opposerait plus.
Donc vous ne souhaitez plus l’affronter ?
Je ne le souhaite plus. Je ne souhaite plus affronter Papa Sow.
Après avoir écarté Yékini, Malick Niang, voilà qu’on ne verra plus un combat Modou Lô / Papa Sow. N’estce pas trop ?
Je ne suis pas dans ces combinaisons mais nous restons des êtres humains. Je ne suis allé trouver aucun lutteur pour nouer des relations et vice-versa. Gor, gor rék lay doon. Malick Niang, je le connais seulement depuis son dernier combat mais Dieu a fait que nous avons des relations que des gens qui se sont connus depuis des années n’ont pas. C’est lui qui m’a montré un comportement comme cela.
Avez-vous des amis parmi les lutteurs ?
Je n’en ai pas trop. Il y a des gens comme Moussa Dioum. Quelqu’un comme Bismi Ndoye est aussi un pote. Ils sont de vrais amis pour moi.
Pourquoi ne comptez-vous pas des amis parmi vos collègues ?
C’est parce que nous n’avons pas les mêmes styles de vie. La lutte est un sport particulier qui recommande beaucoup de prudence sur bien des choses. Même dans la vie de tous les jours, on ne noue pas des relations avec tout le monde.
Selon nos informations, vous seriez déjà marié si vous aviez lutté contre Eumeu Sène. Qu’en est-il ?
(Il rigole). Qui vous a dit ça ? C’est vous même qui l’avez fabriqué de toutes pièces.
Vous ne l’avez entendu nulle part. Je vous connais bien.
Mais qu’attendez-vous pour vous marier ? Votre ami Balla Gaye 2 a deux épouses. Cela prouve que vous ne boxez pas dans la même catégorie.
Mais qu’il en ait dix, s’il veut. Je vais me marier sous peu.
Vous ne vous mariez pas alors que vous avez des copines un peu partout...
(Rires). Est-ce que vous en avez la preuve ? Avez-vous une fois entendu dire que telle fille est la copine de Modou Lô ?
Effectivement, on m’a, une fois, montré votre copine…
Qui était-ce ? Où habite-t-elle ? Dis-moi où elle habite.
Comment appréciez-vous la construction de l’arène nationale et le site du Technopole?
Nous n’avons pas de choix pour le site. C’est une vieille revendication et nous sommes heureux que sa réalisation soit aujourd’hui une réalité. Il ne reste plus qu’à prier pour que les travaux soient bouclés dans les délais.
Après votre tournée de sensibilisation contre le paludisme, la saison dernière au Fouta, vous en préparez une autre au Saloum. Qu’en est-il exactement ?
Comme vous le savez, à chacun son domaine. Il y a des gens qui s’occupent que de ce volet. J’attends juste qu’on m’avise pour m’indiquer ce que je dois faire. Il y a, effectivement, une proposition dans ce sens. On attend de voir.
A l’image de Tyson, serez-vous devenu un véritable adepte du sport-business avec vos multiples engagements çà et là ?
Comme je le dis tous les jours, nous devons beaucoup de choses aux Sénégalais. Quand vous initiez une chose qui remporte l’assentiment des supporters, vous ne pouvez que foncer. Ce n’est pas du business à proprement parler. Tout ce que je fais, c’est dans l’intérêt du Sénégal et des Sénégalais. Et tout le monde s’y retrouve. Mes amis, mes frères, mes parents, mes fans et tous. Voilà ourquoi d’ailleurs nous devons maintenant montrer le bon exemple en faisant des choses positives.
Vous avez récemment reçu le maire de Compiègne. Cela prouve-t-il, une fois de plus, la dimension internationale de Modou Lô ?
Par la grâce de Dieu, nous avons franchi les frontières. Nous avons fait une tournée chez M. Marini, le maire de Compiègne et il en est très content. Il n’était pas présent ce jour là ; c’est son adjoint qui nous a reçus. Il devait venir suivre mon combat contre Eumeu Sène, comme il me l’avait promis.
Comment s’est passée véritablement votre rencontre pour qu’il vienne vous rendre visite au Sénégal ?
Les Sénégalais sont partout à travers le monde et ils ont de très nombreuses relations. Certains parmi eux ont facilité le rapprochement entre nous deux. L’adjoint au maire est un sénégalais. Le programme «Modou à l’école» a été bien apprécié du côté de Compiègne. Encore une fois, et je le jure sur le Coran, ce n’est pas pour notre propre intérêt. Ce que doit avoir la personne dans la vie, c’est elle-même qui
se donne les moyens de l’avoir, avec l’aide de Dieu.
Modou Lô est-il riche ?
La richesse, ce n’est pas seulement l’argent. Être riche veut dire beaucoup de choses. On peut être riche de ses idées, de ses connaissances et tout.
Modou Lô a-t-il beaucoup d’argent ?
Je rends grâce à Dieu qui me donne de quoi vivre.
Votre dernier mot ?
Je rends hommage à Sunu Lamb. Je reconnais le travail que vous abattez chaque jour. Je souhaite que vous alliez de l’avant. Il n’y a pas un seul jour où je ne lis Sunu Lamb. Même quand je me réveille un peu tard, on me l’achète. Je remercie aussi mes fans et supporters. Ils avaient tout fait et étaient prêts pour le combat mais c’est la volonté divine et on n’y peut rien.