«IL FAUT AIDER MACKY SALL ET SON EQUIPE. C’EST ENCORE TOT POUR DIRE QUE LE PAYS NE BOUGE PAS»
EL HADJ ALIOUNE MOUSSA SAMB, IMAM DE LA GRANDE MOSQUEE DE DAKAR
L’imam de la grande moquée de Dakar a profité de la prière des deux rakkas de l’Aïd-el Fitr pour passer en revue tous les maux dont souffre la société sénégalaise. Dans son sermon, El Hadj Alioune Moussa Samb a évoqué plusieurs sujets parmi lesquels la solidarité, le travail, les inondations, l’agriculture, la perte des valeurs.
S’adressant au chef de l’Etat, le cadi de Dakar dira qu’ «un dirigeant ne pas être dur, ni mou, mais être dans le juste milieu. Il doit, également, gouverner sans parti pris, ouvert et accessible».
Sur ce, El Hadj Alioune Moussa Samb, a demandé aux Sénégalais d’accorder un délai de grâce aux nouvelles autorités, car elles ne peuvent résoudre leurs préoccupations immédiatement. «Il faut aider le Président Macky Sall et son équipe. Ils viennent d’être élus, ils ne peuvent pas tout résoudre, maintenant. Il faut de la patience. Et, c’est encore tôt pour dire que le pays ne bouge pas», a-t-il déclaré.
Pour étayer ses propos, l’imam de la grande mosquée de Dakar a utilisé la parabole du ballon de football pour expliquer comment l’administration doit fonctionner de manière collégiale. Egalement la vie en communauté à travers la solidarité, le partage et le travail.
Concernant les inondations, le cadi de Dakar a invité le gouvernement à discuter avec les sinistrés en vue de le reloger. A l’en croire, il sera très difficile pour les nouvelles autorités de faire face aux inondations. Car les populations sont installées dans des zones inondables. «Même mille (1000) milliards ne peuvent pas résoudre les inondations» a martelé l’imam.
Dans la même dynamique, il a fustigé l’attitude des paysans qui attendent tout de l’Etat. Au lieu que, le gouvernement leur accorde chacun des semences, M. Samb soutient que c’est aux paysans qu’il appartient de trouver de bons semences après les récoltes.
Quant à la perte des valeurs, l’imam dans son sermon a exhorté les fidèles musulmans à respecter les percepts de l’islam, à bannir le mensonge. «Au Sénégal, le mensonge est banalisé. Les jeunes n’ont aucun respect pour les personnes âges», se désole M. Samb avant d’interpeler Macky Sall et son gouvernement sur les danses obscènes à longueur de journée dans les télévisions. «La danse ne peut pas développer un pays. Nous les Lébous, on a que deux danses (Ndawrabine et Goumbé). Sur 22 émissions, les 20 ce sont des danses. Même les rapports sexuels sont diffusés», s’indigne l’imam de la grande mosquée de Dakar.