«ILS TYMPANISENT LES PAUVRES PAYSANS AVEC DES PROMESSES MIROBOLANTES ET DISPARAISSENT APRES LES ELECTIONS »
«FEKKE MACI BOOLE» VILIPENDE LES POLITICIENS A DIENDER
C’est à Ndiéguène, une localité située dans le Diender, que le mouvement «Fekke maci boole» a tenu un meeting de remobilisation en direction des prochaines échéances électorales. Une occasion pour le coordonnateur départemental de vilipender les politiciens devant les populations.
En meeting au village de Ndiéguène, dans le Diender où il déroule un programme de remobilisation en direction des prochaines locales, le mouvement «Fekke maci boole» a critiqué sévèrement les politiciens, par la voix de son coordonnateur départemental. Selon Thierno Moussa Sow, «en période de campagne électorale, les politiciens tympanisent les pauvres paysans avec des promesses mirobolantes qu’ils ne tiennent jamais, car ils disparaissent après les élections.»
C’est parce que, dit-il, «les politiciens ont troqué leur dignité et leur honneur avec des véhicules climatisés et une fois dans les cercles de décisions, ils ne parlent que de leurs problèmes personnels et non des doléances de leurs mandants». Selon lui, le chef de l’Etat Macky Sall veut bien aider toutes les localités à s’extirper des griffes de la pauvreté, mais parfois il n’y a personne pour lui transmettre les doléances.
A l’en croire, Diender est abandonné car la zone n’a ni ministre, ni député et il est clair que le chef de l’Etat n’est pas au courant de ce qui s’y passe. Il ajoute : «il est temps que vous réclamiez vos droits.» Au nom des femmes, Salimata Sène laisse éclater sa colère : «nous n’accepterons plus que des politiciens du dimanche viennent nous tromper».
Selon elle, la localité est abandonnée par les pouvoirs publics depuis 1960. Et le village de Ndiéguène, pourtant stratégique dans la croissance économique locale avec le maraîchage, n’a ni eau ni électricité, tandis que le poste de santé est plongé dans la ruine et sans personnel adéquat.
Il s’y ajoute l’enclavement, le village étant relié à la commune de Pout par une route latéritique cahoteuse, construite par le régime de l’ancien Président Abdou Diouf, à la troisième année de son règne. Et le plus marrant, déclarent les jeunes, est que le village de Ndiéguène, qui s’éclaire encore à la bougie et à la lampe-tempête comme ses arrières grands-pères, est plongé dans les ténèbres dès la tombée de la nuit, alors que les villages environnants s’illuminent avec de l’électricité.