«JE NE VOIS PAS DE RAISONS PARTICULIERES POUR MAINTENIR LES ETUDIANTS EN GREVE»
LE MINISTRE MARY TEUW NIANE AUX DÉLÉGUÉS DE L’UNIVERSITÉ DE ZIGUINCHOR
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, les étudiants de Ziguinchor n’ont pas de raison valable pour maintenir leur mot d’ordre de grève qui commence à perdurer. Présidant hier la cérémonie de signature d’une convention entre la maison d’édition Elsevier et le Centre national de documentation scientifique et technique (Cndst), il soutient que les étudiants reprennent les mêmes habitudes que l’année dernière. Ce qui avait valu à l’Université de Ziguinchor d’occuper la dernière place.
«Je ne vois pas de raisons particulières d’avoir maintenu les étudiants en grève aussi longtemps », a déclaré Mary Teuw Niane. Il l’a fait savoir aux représentants des étudiants qu’il a reçus, samedi dernier, à Kolda, après la cérémonie de pose de la première pierre du Centre universitaire et l’Espace numérique ouvert (Eno) de Kolda. L’Université de Ziguinchor a eu le plus mauvais résultat à cause des grèves «Ils refont exactement les mêmes choses qu’ils ont faites l’année passée et qui ont fait que l’Université Assane Seck a eu le plus mauvais résultat parmi les universités sénégalaises. Ce taux très faible a fait qu’elle a eu la mention peu satisfaisante au niveau de son contrat de performance là où Alioune Diop de Bambey a eu la mention hautement satisfaisante», indique le ministre de l’Enseignement Supérieur qui présidait hier la cérémonie de signature de convention de partenariat entre le Centre national de documentation scientifique et technique (Cndst) et la maison d’édition Elsevier.
Revenant sur les quatre points de la plateforme revendicative des pensionnaires de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, Mary Teuw Niane estime qu’ils ont été résolus dès sa première rencontre avec les étudiants il y a de cela trois semaines. Pour ce qui est du premier point relatif à l’autonomisation des oeuvres universitaires de Ziguinchor, il informe qu’il a été réglée par la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur qui, dans une de ses recommandations, demande la création de centres régionaux et un Centre national des oeuvres universitaires du Sénégal. «Nous avions réuni les directeurs des centres, les recteurs, les responsables des directions et services sociaux, les étudiants et les syndicats pour examiner cette question. Deux commissions ont été créées. L’une est chargée de faire l’état des lieux et proposer de nouveaux textes et un planning de mise en œuvre qui peut être soutenu par les Finances publiques. La seconde commission s’occupe de l’évaluation du coût financier du projet», précise M. Niane.
Ainsi, ces deux commissions doivent rendre leur travail à la fin du mois de juin et un atelier de partage et de validation des rapports est prévu les 11, 12 et 13 juillet prochains. «On ne peut pas faire autrement parce que le Coud et le Crous sont régis par une loi et on ne peut pas les changer si on ne change pas les lois», soutient-il, La seconde revendication a trait au problème de wifi. Selon Marie Teuw Niane, le ministère a financé le passage du wifi de 2 mégas à 12 mégas et cela depuis plus d’un mois, avec l’Agence de développement de l’informatique de l’État (Adie) et l’Artp qui ont fait passer la bande passante à 310 mégas. Actuellement, souligne-t-il, «trois experts de la Sonatel, de l’Adie et l’Artp sont à Ziguinchor pour faire le diagnostic et résoudre définitivement le problème».
LE PROBLEME DE L’ACHEVEMENT DES BATIMENTS CONCERNE TOUTES LES UNIVERSITES
Mary Teuw Niane renseigne que le problème est réel parce que les entreprises qui avaient gagné les marchés n’ont pas respecté leurs engagements. L’Agence de construction des bâtiments et édifices publics créée en 2011, a trouvé les travaux à l’arrêt. «Elle essaie de trouver les solutions pour finir les marchés. En 2014, elle a résilié un certain nombre de marchés et relancer d’autres. La question est aiguë à Ziguinchor, mais le problème n’est pas seulement à Ziguinchor. La bibliothèque de l’Université de Bambey, l’Institut des sciences de la terre (Ist) de Thiès, le bâtiment de la Faculté de médecine et Odonto de l’Ucad, la deuxième cité des enseignants de Mermoz sont tous dans la même situation », explique le ministre. Enfin, les bourses pédagogiques. Mary Teuw Niane rappelle que les étudiants sont allés en grève juste après la publication de la liste des boursiers. Mais ce qu’ils n’avaient pas compris selon le ministre, c’est que les bourses sociales n’étaient pas concernées.