«LA LAME DE FOND DE TOUT DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE EST L’EMPLOI»
MOUHAMADOU MAKHTAR CISSE, MINISTRE DU BUDGET
Convaincu que «toute politique économique qui se veut pertinente doit avoir comme préoccupation, la création de richesses et d’emplois», comme il l’a dit, hier, lors de sa rencontre avec les centrales syndicales pour préparer le Groupe consultatif de Paris, le ministre du Budget, estime qu’il faut mettre l’accent sur le secteur privé. Cela, pour stimuler la croissance.
Le ministre du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé, qui recevait, hier, les centrales syndicales dans le cadre des préparatifs du Groupe consultatif de Paris, est revenu sur la problématique de l’emploi au
Sénégal. Et c’est pour mettre la question en corrélation avec la croissance et le développement du pays.
«Si nous voulons arriver au taux de croissance souhaité, il nous faut mettre l’accent sur le secteur privé qui crée la richesse et les emplois. Car, la problématique de l’emploi est au coeur de toutes les stratégies», a déclaré le ministre du Budget, avant de préciser que «la lame de fond de tout développement économique est l’emploi».
Aussi, a-t-il indiqué : «Les centrales syndicales sont les défenseurs de l’emploi, audelà du rôle d’acteurs principaux au dialogue social. Et au-delà de cette fonction de revendication et de contestation, les syndicats sont les acteurs principaux du dialogue social entre l’Etat et les travailleurs. Toute politique économique qui se veut pertinente doit avoir comme préoccupation, la création de richesses et d’emplois».
«Nous n’avons que 250 000 emplois formels, pour une population dont les deux tiers ont moins de 25 ans. Il y a un minimum de consensus que tous les acteurs de la vie économique et sociale devront bâtir pour aller à l’assaut de la pauvreté, du sous-emploi, qui sont les défis, pour lesquels nous avons de l’espoir», a encore souligné M. Cissé.
Sur les préparatifs du Groupe consultatif de Paris, Mouhamadou Makhtar Cissé dit : «Nous avons une mission du ministère et de l’Apix qui est déjà sur place pour s’occuper du volet logistique. Pour les invitations, nous avons obtenu près de 50% de réponses positives». Et le ministre de souligner que le
gouvernement a déjà bouclé pour 500 invités.
Ce qui fait plus que le nombre de places disponibles dans la salle réservée pour la rencontre. Il explique que partant de ce constat, une discussion est en cours avec la Chambre de commerce de Paris pour l’utilisation de ces locaux pour accueillir le surplus de participants. Ils pourront ainsi suivre les travaux par visioconférence à partir de la Chambre de commerce. Il faut rappeler que le financement recherché par le Sénégal, lors de cette rencontre de Paris avec les bailleurs, est estimé à 2.964 milliards de francs Cfa, pour une durée de 20 ans, autour du Plan Sénégal émergent (Pse).
Pour le ministre du Budget, «le Pse est bâti autour de la croissance économique, du renforcement de la protection sociale et du développement durable. Il est la seule voie de sortir la majorité des Sénégalais de la pauvreté».
Selon Makhtar Cissé, «la Stratégie nationale de développement économique et social (Snds) se retrouve dans le Pse. C’est pourquoi la concertation n’a pas été conduite suivant le même format. Le Pse qui va être déroulé sur un horizon de 20 années est décliné en une stratégie décennale, avec un Plan d’actions prioritaires (Pap) sur une période de cinq ans (2014-2018)».