«Les Jambars doivent exercer le droit de poursuite chaque fois que des rebelles franchissent les frontières avec des otages»
«ARC-EN-CIEL» SUR LA CRISE EN CASAMANCE
Le mouvement «Arc-en-ciel», comme à son habitude, s’est prononcé sur des questions d’intérêt national. Sur l’épineuse équation de la paix en Casamance, Cheikh Mamadou Dieng et Cie ont affirmé que le processus de libération des otages a bien montré que le conflit a des ramifications solides dans les pays voisins. Et de ce point de vue, selon «Arc-en-ciel», «les Jambars doivent exercer le droit de poursuite chaque fois que des rebelles franchissent les frontières avec des otages».
Le mouvement «Arc-en-ciel» s’est vivement préoccupé de la situation sécuritaire en Casamance, la région méridionale du Sénégal victime d’un conflit armé depuis plusieurs décennies, avec à la clé son lot de victimes et de désastres. C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué publié à la suite de la réunion des membres du mouvement, sous la présidence de Cheikh Mamadou Dieng. Le mouvement a d’ailleurs dénoncé avec la dernière énergie ce qu’il appelle «l’enlèvement des personnes préposées à de simples opérations de déminage». Selon Mamadou Dieng, avec «le processus de libération à partir de la Gambie de gendarmes pris en otage et aujourd’hui l’implication de la Guinée Bissau, il est manifeste que le conflit de la Casamance a des ramifications solides dans les pays voisins».
Et de ce point de vue, «Arc-en-ciel» déclare que «le Sénégal ne doit plus tolérer cette situation qui le fragilise et demande en conséquence au Gouvernement d’autoriser les « Jambars » à exercer un droit de poursuite, chaque fois que les rebelles franchissent les frontières avec des otages». Sur un autre registre, le Mouvement «Arc en ciel» s’est interrogé sur la pertinence de la généralisation des visas d’entrée, envisagée par le gouvernement du Sénégal et qui ne manquera pas de générer des conséquences.
Selon le président du mouvement, cette interrogation se justifie surtout par l’échec total de la politique mise en œuvre par le régime actuel en terme de promotion du tourisme, qui est pourtant un secteur vital de l’économie nationale. Or, indique-t-il, tout le monde s’attendait à un développement du tourisme avec la nomination à la tête de ce département stratégique de la star mondiale Youssou Ndour.
Fort de ce constat, le mouvement demande au gouvernement de revoir sa copie sur cette question car, note Mamadou Dieng, «la mesure de réciprocité envisagée n’est pas opportune et risque d’accentuer la chute déjà vertigineuse des arrivées au Sénégal». Le Bureau du Mouvement s’est par ailleurs félicité «des perspectives d’emplois que les autorités du Qatar donnent aux jeunes sénégalais» à l’occasion de la visite officielle du Président Macky Sall.
Pour «Arc en ciel», de réelles possibilités d’emplois existent dans la plupart des Emirats de cette sous-région, et l’Etat du Sénégal doit maintenant mettre l’accent plus sur la formation professionnelle que sur l’éducation académique qui a montré ses limites.»