«MOUBARAK LO ET MALICK NDIAYE ONT ETE DEMASQUES, MAIS IL EN RESTE ENCORE, TAPIS DANS L’OMBRE…»
SORY KABA, MEMBRE DU DIRECTOIRE DE L’APR
Membre du directoire de l’Alliance pour la République (Apr), Sory Kaba se prononce sur des sujets d’actualité, comme l’affaire Karim Wade, non sans plaider pour l’assainissement du champ politique. Le directeur des Sénégalais de l’extérieur attire l’attention du chef de l’Etat par rapport à son entourage.
«Comme le voleur de poules au marché central de Kaolack, Karim Wade doit être jugé. Ce procès n’est rien d’autre que cela. Ordinaire, banal et normal. Au-delà de lui, nous encourageons la justice sénégalaise à interpeller tous ceux qui sont, aujourd’hui, en situation de rendre compte au risque même d’interpeller nos propres responsables de parti. Telle est la demande fortement exprimée par les citoyens, épris de justice et de paix sociale. Ces vagabonds économiques, ces bandits de grand chemin, ne peuvent aucunement être traités comme des détenus politiques, propos que nous considérons comme de simples astuces de défense.
Dans ce sillage, nous interpellons Idrissa Seck, au nom de la vérité et du devoir de mémoire, d’infirmer avoir volé l’argent du Sénégal, argent que Karim Wade et son père voulaient subtiliser. Il n’a jamais déclaré n’avoir pas pris, mais qu’en substance, personne, jusqu’à l’extinction du soleil ne pourra le prouver. Plus tortueux que lui, tu meurs».
Assainissement du champ politique
«Dans les prochains jours, nous lancerons une vaste dynamique qui valorise le militant républicain à travers ses initiatives. Soutenir ‘L’initiative militante’, c’est assainir la politique qui a fini d’être un monde impitoyable fait de subterfuges et de ruses, de calculs et d’arrangements, pas souvent au bénéfice de la masse militante. Ces militants de type ‘petits bourgeois’ comme les décrivait le Président Mamadou Dia parviennent toujours à leurs fins, au mépris des règles élémentaires régissant le fonctionnement d’un parti politique. Malheureusement, l’Apr en compte à la pelle, et jusque dans l’entourage du président de la République. Certains comme Moubarak Lo, Malick Ndiaye ont été démasqués, mais il en reste encore, tapis dans l’ombre, au service d’un groupe inavoué. Il urge pour l’Apr de se remobiliser autour du Président Macky pour servir loyalement notre pays, qui a aujourd’hui toutes les chances, et plus que jamais, pour réaliser le Plan Sénégal émergent. Les volontaires républicains porteront ce challenge».
Demande sociale
«Sur le plan social, le gouvernement a procédé à la revalorisation des pensions de retraite. Il a lancé les programmes de bourses de sécurité familiale et de Couverture maladie universelle (Cmu). Des initiatives qui brisent les inégalités sociales et assurent une distribution juste et équitable des richesses nationales. Il a apporté une aide d'urgence de 34 milliards de F Cfa pour les paysans en 2012 et une enveloppe de 30 milliards de F Cfa pour la campagne agricole de 2013. Un renoncement fiscal de plus de 28 milliards d’impôts sur les salaires en faveur des travailleurs, consécutif à la baisse des prix des denrées de première nécessité, avec l’homologation des prix. Une baisse substantielle des prix du loyer. Le pouvoir d’achat des Sénégalais en est ainsi valorisé un tant soi peu. Une autre mesure populaire a été l'annulation des 29 permis que l'ancien gouvernement avait octroyés à des chalutiers étrangers pratiquant la pêche pélagique, et qui alimentaient la polémique et le mécontentement des milliers de pêcheurs sénégalais depuis plusieurs mois. Enfin, il a obtenu, par le dialogue et envisage, aujourd’hui, la tenue des assises nationales sur l'éducation, la levée de la grève des enseignants, éloignant le spectre d'une nouvelle année blanche.
Prôner la rupture, quand on a été soi-même aux affaires, réclame un certain talent d'équilibriste. Mais pour autant, les biens mal acquis par des voleurs en col blanc, que les audits effectués dans des agences paraétatiques et des ministères ont épinglé, doivent rendre compte».
2015, année de l'émergence
«Pas une promesse, mais une réalité. Deux éléments pour le prouver. L’Etat a effacé 13,6 milliards de dettes des paysans ; 350 milliards prévus pour le paiement de la dette intérieure. Conséquemment, l’engagement de moderniser l’agriculture en décidant d’y injecter 2000 milliards soutiendra le processus de transformation des produits agricoles avec un corollaire de créations de milliers d’emplois, spécialement dans des domaines à haute valeur ajoutée. Plus de 150 microprojets soutiendront l’agriculture familiale avec en toile de fond une restructuration de la filière arachidière. A côté de ces efforts, le secteur privé qui bénéficie d’un dispositif de financement du développement et de l’investissement productif à travers le Fongip et le Fonsis sera à même d’engloutir les demandes d’emplois, en attendant que les conditions d’auto emplois soient réunies avec une enveloppe de 16 milliards de F Cfa.
Il va falloir assurer à la jeunesse du pays une formation professionnelle de qualité. C’est ce à quoi les universités à vocation professionnelle, dont la première est celle du Sine-Saloum, cherchent à répondre. C’est une question de priorité nationale. Et pour cette raison qu’il faut regretter les violences au sein du campus universitaire qui ont causé la mort de l’étudiant Bassirou Faye. L’université doit rester un cadre de recherches, de l’excellence, du savoir et de la connaissance. Les partis doivent cesser de s’y positionner à des fins vachement politiciennes».