«Nous avons déjà mis en place un marketing d'achat pour aller vers une baisse drastique des prix des denrées»
MOR NGOM RASSURE LES SENEGALAIS
L'Etat est résolument engagé à réduire le coût de la vie. L'assurance est de Mor Ngom, Directeur de cabinet du Président de la République. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, le Vice-président des cadres «apéristes» rassure les Sénégalais quant au règlement de la demande sociale et analyse la main tendue du chef de l'Etat aux Sénégalais.
Est-ce qu'il y a, aujourd'hui, une réelle volonté politique de l'Etat de réduire substantiellement le coût de la vie ?
La volonté du président de la République de voir tous les prix des denrées de première nécessité être réduits est très claire. Nous sommes en train d'y travailler, et nous allons le faire. Maintenant, c'est une question de date. Tout le monde comprend que les Sénégalais sont fatigués. Tout le monde comprend que cette crise-là, elle n'est pas nationale, elle est internationale. Tout le monde comprend que ce que nous sommes en train de faire, c'est pour arriver à assurer aux Sénégalais un bien-être. Nous avons observé une baisse des prix sur le riz ordinaire, sur le sucre, sur l'huile. Mais, tout de suite, cela ne s'est pas fait sentir. Parce que, simplement, d'autres hausses sont venues effacer tout le travail que nous avions fait. La volonté du président de la République de réduire le coût de la vie est inébranlable. Chaque jour, nous y travaillons. Le ministre du Commerce a eu à faire des missions dans certains pays. Nous avons déjà mis en place un marketing d'achat pour pouvoir aller vers une baisse drastique des prix des denrées de première nécessité. Nous sommes en train de l'expérimenter. La réduction du coût de la vie est la priorité des priorités pour le Président. Déjà, plus de 120 milliards de F Cfa ont été injectés dans l'énergie, rien que pour garder le prix actuel de l'électricité. L'Etat, dont le train de vie a été sensiblement réduit, a consenti plusieurs autres efforts allant dans le sens de soulager les populations. 4 milliards de F Cfa pour l'aliment de bétail, 30 milliards de F Cfa pour les vivres de soudure. Nous avons aussi jugulé les inondations de la manière la plus efficiente, avec un budget de presque 10 milliards de F Cfa. Sur le plan social, il y a la Couverture médicale universelle, les bourses familiales, avec l’appui de la Capsu. Le coût du téléphone a été diminué de plusieurs milliards, sans compter les billets des avions. Si on sait qu’au Sénégal, bon nombre de Sénégalais ont le souhait d’aller aux lieux saints, nous sommes passés de plus 1 million 250 mille à 950 000 F Cfa le billet d’avion.
Quel sens donnez-vous à la main tendue du président de la République à tous les Sénégalais ?
Ce n'est pas la première fois que le président de la République fait un appel de ce genre. Il a toujours été inclusif par rapport à sa démarche. Et cela s'est vérifié au niveau de ‘Benno bokk yakaar’, et bien avant même avec ‘Macky 2012’. Si on regarde, aujourd'hui, la structuration politique et administrative du Sénégal, on se rend bien compte que le Président Macky Sall est en train d'appliquer le slogan qui lui est si cher : «La patrie avant le parti». La nomination d'Abdoul Mbaye au poste de Premier ministre en est une parfaite illustration. Et il y a eu tant d'autres actes posés par le président de la République qui prouvent à suffisance qu'il a toujours eu cette démarche inclusive. C'est, donc, tout naturellement, que le Président appelle l'ensemble des forces vives de la nation autour de l'essentiel. L'essentiel, c'est quoi ? C'est la satisfaction de la demande sociale. Et pour cela, aucune expérience ne sera négligée. Aucun apport ne sera de trop. C'est le sens qu'il faut donner à la main tendue du président de la République.
Donc, il ne s'agit pas d'une relance du dialogue politique...
Ce n'est pas un appel au dialogue politique. Non. Ce n'est pas ça. Et d'ailleurs, il n'y a jamais eu de rupture dans le dialogue politique. Le Président a toujours été très ouvert à l'endroit de tout le peuple sénégalais, et sans exception. Même ceux qui, aujourd'hui, se considèrent comme l'opposition la plus dure, le Président a eu à les recevoir, en dehors même du Sénégal. Donc, je ne vois pas pourquoi, aujourd'hui, on devrait qualifier l'appel du Président à une relance du dialogue politique. Le Président lance un appel à tous les Sénégalais qui, aujourd'hui, par leur expérience ou leur compétence, peuvent apporter quelque chose dans la construction d'un Sénégal émergent. Parce que le Sénégal est un et indivisible