«RIEN NE S’OFFRE SUR UN PLATEAU D’ARGENT...»
MODOU DIAGNE FADA SUR L’APPEL DE MACKY EN FAVEUR DES FEMMES
L’appel du chef de l’Etat aux chefs de parti pour que les femmes soient formées et propulsées à la tête des Conseils départementaux a fait réagir Modou Diagne Fada. Ce dernier a tenu, d’emblée, à préciser que «toutes les listes au niveau départemental ont respecté la parité. Il y avait dans les Conseils départementaux chargés d’élire le président de conseil départemental autant de femmes que d’hommes. Maintenant, le reste, c’est une compétition à l’interne».
Le responsable libéral de poursuivre : «Chez moi, à Kébémer, je suis président, parce que j’ai été élu par les conseillers départementaux. Mais, j’ai une première Vice-présidente, j’ai une Secrétaire élue et un autre Vice-président, etc. Donc, je crois que ça dépend des conseillers départementaux. Il faut, plutôt, que les partis politiques, comme il l’a dit, forment, d’abord, les militantes femmes».
Mais, a souligné Modou Diagne Fada, «il faut aussi que les femmes, elles-mêmes, continuent de s’activer, de se mobiliser au niveau de la base locale, pour pouvoir prendre des responsabilités. Rien ne se décrète, rien ne s’offre sur un plateau d’argent, il faut qu’elles se battent au niveau local, pour qu’elles puissent occuper les premières places».
L’appel de Macky Sall en faveur des femmes a été bien accueilli par la députée libérale Aïda Mbodji. «Le Président a constaté, pour s’en désoler, le nombre insuffisant de femmes présidentes de Conseil départemental. Il l’a relevé, parce que sur les 42, nous ne sommes que 2. Et par rapport à cela, il a lancé un appel aux chefs de parti pour leur demander d’aider les femmes à s’impliquer davantage pour mieux les former à une application correcte de la loi sur la parité», a dit l’ancienne mairesse de Bambey qui estime que «ça serait réconfortant».