"ÉCRIRE LES PLUS BELLES PAGES DE NOTRE FOOTBALL EN GUINEE EQUATORIALE"
BOUNA COUNDOUL, CAPITAINE DES LIONS
C’est un Bouna Coundoul, en confiance qui sera dans les cages de l’équipe nationale du Sénégal ce soir. Le capitaine des «Lions» croit à un exploit en Guinée Equatoriale. Au soir du 8 février prochain, il se voit bien sur la plus haute marche du podium en train de soulever le trophée continental que tout un peuple attend depuis 1965 date de la première participation sénégalaise dans une phase finale de coupe d’Afrique des nations. En tout cas, il veut bien voir son groupe écrire les plus belles pages du football sénégalais. Entretien…
Comment entrevoyez-vous la Can-2015 ?
La Can va être intéressante, car il y a beaucoup d’équipes capables de remporter cette compétition. Mais, on ne peut encore rien dire puisqu’on n’a pas encore joué les matches. Le plus important est que nous sommes prêts pour atteindre notre objectif, qui est d’aller le plus loin possible.
La poule C est qualifiée de poule de la mort par beaucoup d’observateurs. Est-ce votre avis ?
Lors des éliminatoires, on n’était pas favoris. Mieux, dès qu’on a commencé les matches, les gens se doutaient de la qualification possible du Sénégal. Et inch Allah, c’est le même scénario qui va se répéter durant la Can. La poule n’est pas facile, mais on est capable de passer devant les autres.
Quelle importance accordez-vous au premier match face au Ghana, le 19 janvier ?
C’est bien de démarrer avec une victoire, c’est rassurant en plus ça donne plus de confiance au groupe ainsi qu’au pays. Comme on l’avait fait avec l’Egypte lors de notre match dans les qualifications, contre le Ghana on espère le refaire. Parce qu’on veut être plus à l’aise. Si je me rappelle bien lors des deux dernières Can, on avait perdu notre premier match (Ndlr : En 2008 le Sénégal avait débuté par un nul 2-2 contre la Tunisie, en 2012, elle a perdu d’entrée devant la Zambie 2-1). Et cela ne nous avait pas porté chance.
Après le fiasco de Bata en 2012, le Sénégal a raté la Can-2013. Comment allez-vous engager l’édition 2015 ? Avec quel objectif ?
L’objectif est de ne pas répéter la Can-2012 à Bata. C’est sûr. En plus, nous sommes tous conscients de cela. On est prêt mentalement pour aborder la compétition. On va prendre les matches les uns après les autres, tout en essayant de faire de bons résultats.
Le Sénégal est considéré comme un outsider dans cette Can, peut-on s’attendre à une performance autre qu’un parcours honorable ?
C’est bien qu’on nous considère comme un outsider. Avant qu’on démarre les matches de qualifications on disait la même chose. En 2008 et en 2012 quand on nous considérait comme les favoris, les choses avaient mal tourné. Donc, le fait qu’on nous considère comme étant des outsiders est un bon signe.
Visez-vous le carré d’as ou une place au podium ?
Bien sûr que oui. On nous reproche souvent de n’avoir rien gagné, c’est le moment de tout corriger. Ce qui est sûr, c’est qu’on va aller le plus loin possible inch Allah. Et pourquoi pas écrire les plus belles pages de l’histoire du football Sénégalais. C’est ça notre objectif et les joueurs sont conscients de cela.
Où est ce que vous serez au soir du 8 février 2015 ?
Ce soir là, j’aimerai qu’on dise que ce groupe a réussi à donner à son pays ce qu’il n’a jamais connu : Monter sur le podium de la coupe d’Afrique en Guinée équatoriale.
Quelle analyse faites-vous du parcours des Lions dans les éliminatoires ?
Je pense qu’on avait fait l’essentiel que ce soit au début comme à la fin des éliminatoires. Je suis satisfait de ce qu’on a produit. Le coach Alain Giresse a joué aussi un rôle important avec sa défense à trois qui nous a aidés quand il le faisait. Maintenant, j’espère qu’on va rester sur la même lancée durant la Can.
Vous étiez à la Can-2012. Qu’est ce qui différencie la sélection d’alors et celle d’aujourd’hui ?
Il y a beaucoup de changements entre la sélection de 2012 et celle d’aujourd’hui. D’abord en 2012, il y avait un autre entraineur et ses tactiques, des joueurs qui étaient présents et qui ne sont plus avec nous. La vision et le caractère des joueurs n’étaient pas le même que maintenant. En revanche, c’était un groupe performant avec de bons joueurs. Elle avait fait un parcours sans faute dans les éliminatoires, mais le problème était qu’elle n’était pas chanceuse. Pour la sélection d’aujourd’hui, les choses ont changé. On a un coach qui est venu avec son style. Il reste six joueurs de 2012 mélangé avec les jeunes Olympique qui avaient l’habitude de jouer ensemble. C’est ce qui différencie les deux sélections et avec ce groupe on va aller plus loin que 2012.
Vous faites partie des cadres de l’équipe. Quel rôle jouez-vous en dehors du terrain?
J’essaie de continuer le rôle du terrain en dehors. C’est-à-dire que j’ai crée une discussion sur whatsApp avec tous les joueurs depuis le dernier match contre le Botswana. On discute sur la Can en plus de l’ambiance dans ce groupe. Après leurs matches, je les appelle pour les féliciter.