ÉDUQUER SON ENFANT SELON L'ISLAM
Le Foyer
Un foyer établi sur des bases solides dès le début et qui déborde de bonheur matériel et spirituel est comme une pierre angulaire dans l’existence de la nation et ressemble à une école sacrée où des individus vertueux sont élevés. Les nations qui ont réussi à avoir des foyers avec autant d’effusion et de bénédictions que les écoles, et des écoles qui débordent de tendresse tels leurs foyers, ont donc achevé la plus grande réforme et ont garanti le bonheur de leur postérité.
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La nation est composée de familles. Dans cette perspective, l’état de la nation dépend de celui des foyers qui la composent. Si les foyers sont en bon état, la nation le sera aussi. S’ils sont en mauvais état, la nation le sera aussi. Si ceux: qui prêchent pour l’amélioration de la nation pouvaient seulement améliorer l’état de leurs foyers en premier lieu !
Un "foyer" tient son nom des personnes qui le composent. Les membres d’une famille sont considérés comme heureux tant qu’ils partagent les mêmes valeurs humaines. En effet, c’est seulement dans ce cas-ci que nous pouvons dire qu’un homme peut mener une vie heureuse au sein de son foyer. C’est alors qu’un "foyer" peut devenir un vrai "foyer".
La famille est une petite nation. Cette dernière est comme un grand foyer. Si quelqu’un réussit à diriger son foyer sans problèmes et à élever les membres de sa famille avec humanité sans beaucoup d’efforts, alors il pourra diriger une plus grande organisation avec succès.
Les Parents
L’existence du genre humain ne continue qu’avec l’être humain. L’esprit et l’âme de l’être humain sont associés à la vie. Les gens privé d’une bonne éducation et dont les dispositions spirituelles ne sont pas développées, même s’ils sont des descendants d’Adam, sont en fait des créatures étranges ayant une forme humaine. Les parents qui sont en charge de tels êtres sont des malheureux qui élèvent des monstres.
Si les parents ont le droit de considérer leurs enfants comme leurs fils et leurs filles quand ils les élèvent proprement et les dotent de vertus, ils n’ont absolument aucun droit sur eux dans le cas contraire, s’ils les négligent. Surtout si les parents initient leurs enfants au mauvais chemin et les éloignent de l’humanité…
La continuation d’une nation dépend de la bonne éducation que reçoivent ses membres durant leur enfance. Elle dépend des bonnes générations auxquelles un parfait esprit de la religion et de l’unité est inculqué. Si les nations n’élèvent pas des générations parfaites auxquelles elles peuvent confier leur futur, leur avenir sera obscur. L’éducation des enfants incombe sans doute en premier lieu aux parents.
Si les parents accomplissent leur responsabilité envers leurs enfants, s’ils développent leurs aptitudes de telle façon qu’ils soient utiles à leurs parents et à leurs familles ainsi qu’à leur société, ils auront ainsi fourni de solides bases à la nation.
Les premières écoles des enfants, dont les âmes sont aussi brillantes que les miroirs et dont les mémoires sont aussi fidèles que les enregistrements vidéo, sont leurs maisons et leurs premiers éducateurs sont leurs mères. L’élément le plus important dans l’existence d’une nation et sa continuation est la mère. Il faut donc la protéger de tout ce qui la distrait de sa fonction naturelle et bien l’élever pour qu’elle accomplisse au mieux cette responsabilité.
Le premier maître de l’école de l’humanité est la femme. C’est elle qui éduque les enfants, qui organise le foyer et qui apporte l’harmonie et le bonheur à la famille. Quand de nouvelles positions sont offertes à la femme, si elle reconsidère le statut exceptionnel que Dieu lui accorde en faisant d’elle une mère, je suis convaincu qu’elle arrêtera la majorité de ses quêtes inutiles.
La bonne postérité éduquée par une femme mûre est comme l’essence que diffusent continuellement les parfums agréables au sein du foyer et qui lui apportent la sérénité. La seule description qui convient exactement à un tel endroit où les flagrances spirituelles émanent sans cesse est "un jardin du Paradis".
Une femme dont le cœur est illuminé par les lumières de la foi et dont l’esprit est éclairé par le savoir et la bonne éducation conduite, ajoute de nouvelles dimensions de beauté à sa maison comme si elle la reconstruisait chaque jour de nouveau. Quant aux malheureuses qui ne se connaissent pas, elles détruisent leurs foyers et les ruinent.
CONCLURE AVEC DES CRITÈRES
L’éducation et les Jeunes
La bonne éducation est une beauté en soi et toute personne bien élevée est appréciée. Même un ignorant bien élevé est aimé. Les nations privées d’une culture qui leur est propre et d’une éducation religieuse ressemblent aux individus belliqueux, ignorants et vagabonds qui ne sont ni loyaux envers leurs amis, ni sérieux dans leur hostilité. Ceux qui font confiance à de telles personnes seront toujours déçues. Ceux qui comptent sur eux resteront, tôt au tard, sans appuis.
Les éducateurs qui ne sont pas préparés par un maître et qui n’ont pas reçu leur éducation de sources solides sont comme des aveugles qui tiennent des lanternes pour éclairer le chemin à autrui. L’impudeur et la gâterie qui se voit en un enfant sont en fait le résultat des troubles vécus dans le foyer où il est élevé. L’incohérence entre les sentiments, les pensées et les actes affectent l’âme de l’enfant. Naturellement, ceci affecte ensuite la société. …
Le jeune est victime de ses plaisirs et ses passions jusqu’à ce que l’éducation le secoure. Il ressemble à un fou au sang chaud ; il n’écoute ni la science, ni la perspicacité, ni la raison. Une bonne éducation qui intègre le jeune au passé et le prépare au futur peut le transformer en une personne ayant un caractère semblable à celui de Omar.
La prospérité ou le déclin d’une nation dépend du développement de la spiritualité et de la conscience chez ses jeunes générations et de l’éducation et l’instruction qu’ils reçoivent. Les nations qui ont réussi à bien éduquer leurs jeunes sont toujours candidates au développement. La chute de celles qui les ont négligés est inévitable.
Ceux qui veulent prédire l’avenir d’une nation n’ont qu’à considérer l’éducation donnée aux jeunes. Ceci est suffisant pour former un jugement précis à cent pour cent.
La réforme d’une nation n’est pas assurée par l’anéantissement des gens mauvais mais elle peut être servie par le haussement des générations futures au rang de l’humanité par le moyen d’une bonne éducation spirituelle et culturelle. Si des générations bénies dans lesquelles l’esprit de la religion, de l’histoire et des mœurs sont implantées ne sont pas élevées dans tout le territoire, la disparition des mauvaises personnes ne sert à rien. Car si l’une d’entre elles disparaît, plusieurs autres apparaissent.
L’éducation religieuse et culturelle doit être prise au sérieux pour pouvoir fournir à la nation des personnes ayant un caractère ferme et une âme solide qui la transformeront en un Paradis. L’enseignement est une chose, l’éducation en est une autre chose complètement différente. La majorité peut enseigner mais peu de gens peuvent être éducateurs.
Bien qu’elles soient très importantes, les éducations religieuse et culturelle sont les sujets les plus négligés dans l’enseignement. Le jour où nous déciderons d’adopter ce système d’éducation, nous aurons alors fait le choix le plus convenable pour le développement de notre nation.
Le futur de toute personne dépend beaucoup des impressions et des influences auxquelles elle fut confrontée durant son enfance et sa jeunesse. Si les enfants et les jeunes sont élevés dans des milieux où ils peuvent grandir dans le bonheur, leur développement intellectuel et mental sera parfait et ils pourront être des modèles de moralité et de vertu.
L’homme ne peut être considéré comme un être humain que dans la mesure où il réussit à éloigner ses sentiments des bassesses. Ceux dont les cœurs sont sous l’emprise des mauvais sentiments et dont les esprits sont captivés par les pressions de l’âme instigatrice, même s’ils ressemblent à des humains en apparence, ne le sont pas en réalité. L’éducation matérielle est connue par presque tout le monde ; mais ceux qui ont eu une vraie éducation mentale et spirituelle sont rares. Or, la première sorte d’éducation se concentre sur le développement de la force musculaire et la vie matérielle de l’homme, alors que la deuxième élève des hommes d’esprit et de spiritualité.
Le Bon Compagnon
En effet, on a besoin d’amis mais pas de n’importe lesquels ; nous devons choisir nos amis. Contemplons ensemble la beauté de ces proverbes : "Dis-moi qui est ton ami, je te dirai qui tu es." "Les autres raisins, en regardant les raisins noirs, noircissent." "La rose grandit parmi les roses." "Un bon ami conduit l’homme au Paradis alors qu’un mauvais ami le dirige vers l’enfer." "Un bon ami ressemble à un vendeur de musc : vous pouvez au moins bénéficier de son odeur. Alors qu’un mauvais ami ressemble à un tanneur : même s’il ne vous gêne en rien, vous serez au moins affecté par sa mauvaise odeur." En fait, tout le monde est influencé d’une façon ou d’une autre par son ami.
Quand on prend soin d’un arbre ou d’un autre être vivant, il apporte des fruits et perpétue son espèce. S’il reste sans soins, l’arbre devient difforme, l’animal est handicapé. Que dirions-nous alors de l’homme qui vient à ce monde avec de nombreuses aptitudes et dispositions ? Ne doit-il pas recevoir au moins autant de soins qu’un arbre ?
C’est toi qui as apporté cet enfant au monde. Alors il est de ton devoir de lui faire franchir ce monde pour s’élever au-delà de la matière. Vous tremblez tant pour son bien-être physique et la santé de son corps, alors la santé de son esprit, de son âme et de sa vie spirituelle doivent vous préoccuper plus encore. Soyez compassion envers lui et sauvez le pour l’amour de Dieu ! Ne le sacrifiez pas !