‘’ON VA VERS UN FONDS D’APPUI ET DE DEVELOPPEMENT DE LA PRESSE’’
ABDOU LATIF COULIBALY, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT
Le gouvernement promet de plaider pour une adoption, par l’Assemblée nationale, du Code de la presse, et appliquer une fiscalité spécifique pour les médias. Mais, pour un développement du secteur au Sénégal, il compte aussi mettre en place un fonds d’appui et de développement. La proposition a été faite par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps). Et, selon le porte-parole du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, elle a été bien accueillie par le chef de l’Etat.
‘’J’ai eu la chance d’avoir été commis par les Nations-Unis et par la Banque mondiale au Burundi et au Congo où j’ai personnellement conçu le modèle économique de la presse dans ces pays-là, a confié Latif Coulibaly, dans un entretien avec SenePlus. Nous avons préconisé un fonds d’appui et de développement. J’ai fait la même étude pour le Cdeps au Sénégal. Cette étude a été réactualisée devant le président de la République. Et Madimabal Diagne (le président du Cdeps) a proposé au chef de l’Etat que l’on s’oriente vers ça. Et la réaction du président de la République était de dire : ‘je suis très satisfait des propositions concrètes que vous avez faites. Nous allons discuter de ça et voir comment le mettre en place’.
L’étude en question suggère que deux leviers soient activés. Il s’agira d’abord, renseigne Latif Coulibaly, de ‘’maintenir la subvention d’Etat’’. C’est l’aide à la presse, qui est d’un montant de 700 millions. Sur ce chapitre, le porte-parole du gouvernement est d’avis que l’Etat devra ‘’être plus regardant’’ quant au mécanisme de répartition. Ensuite, poursuit l’ancien journaliste, il faudra structurer les entreprises de presse, les doter d’un modèle économique viable, ‘’les structurer pour leur donner les appuis et les garanties nécessaires à leur développement’’.
Coulibaly juge cette idée d’autant plus pertinente que ‘’l’offre de presse est largement supérieure à la capacité des acteurs économiques à satisfaire les besoins en financement, en trésorerie des entreprises de presse’’.
A propos du code de la presse, l’espoir du porte-parole du gouvernement pour l’adoption du document se mêle à son optimisme que son impact sur les médias réel. ‘’On va adopter le nouveau code de la presse et ça va régler beaucoup de problèmes, prédit Latif Coulibaly. (Par exemple,) le code trouve le juste équilibre entre le principe de la déprisonalisation et le principe de maintenir des sanctions, qui sont nécessaires dans tous les pays pour éviter qu’il y ait des dérives absolues dans la conduite des journalistes.’’