‘’NOUS VOULONS ACCUEILLIR LE CHEF DE L’ETAT DANS UN ÉLAN MASSIF, UNITAIRE ET POPULAIRE’’
Mbagnick Ndiaye, responsable de l’Apr dans le département de Fatick
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Responsable de l’Alliance pour la République (Apr) dans le département de Fatick, Mbagnick Ndiaye, par ailleurs ministre de la Culture et de la Communication, souligne que le Sine veut accueillir le président de la République « dans un élan massif, unitaire et populaire » lors du conseil des ministres délocalisé qui aura lieu du 21 au 23 juillet. Le ministre de la Culture et de la Communication appelle tous les leaders locaux à taire « les querelles intestines » pour la réussite de la présence du gouvernement dans la région de Fatick. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le maire de Ngayokhème estime que le chef de l’Etat « a bien fait de sortir le programme d’urgence de développement communautaire « des procédures lourdes contraignantes et bloquantes ».
Monsieur le maire, Fatick accueille le prochain conseil des ministres délocalisé. Comment préparez-vous l’arrivée du chef de l’Etat ?
Fatick a l’insigne honneur de recevoir le conseil des ministres qui est précédé par un Conseil interministériel que préside le Premier ministre. Nous allons accueillir le président de la République. Quand le chef de l’Etat arrive dans une région, ce sont toutes les populations qui se mobilisent. Fatick est en train de se préparer pour accueillir l’enfant prodigue de la région. Nous avons tenu des réunions à plusieurs niveaux.
Dans les communes, les gens se réunissent. Les gens se réunissent également dans les quartiers. Je prends l’exemple spécifique de la commune de Fatick. Le maire, Mactar Ba, a organisé une très forte caravane qui est allée vers les chefs de quartier. Il est allé voir les notables.
Les autres leaders du département se sont réunis dans les communes. A Ngayokhème, nous avons tenu une réunion le dimanche. Nous avons voulu élargir. C’est ainsi que le responsable régional de l’Afp, le parti de Moustapha Niasse, a été choisi pour présider la réunion. Les représentants du Ps, du Pit et des autres partis alliés ont pris part à la réunion.
Est-ce que les leaders locaux ont entrepris des démarches pour que l’accueil se déroule dans l’unité ?
Les préparatifs se passent bien. J’ai présidé, lundi dernier, une réunion qui a regroupé l’ensemble des responsables politiques du département. Nous avons passé en revue tous les éléments organisationnels. Nous avons demandé que tout le monde taise les querelles intestines.
Que nous accueillions le président de la République dans un élan massif, unitaire et populaire. Mardi (ndlr aujourd’hui), nous serons encore sur le terrain pour rencontrer certaines autorités locales, mais également pour affiner le travail préparatoire que nous avons fait le week-end dernier.
Notre souhait est d’accueillir le président dans un élan unitaire. Et c’est notre démarche permanente. Un accueil populaire sera réservé au président de la République.
Ne craignez-vous pas des querelles de leadership ?
Depuis un certain temps, nous rencontrons les différents responsables. Nous discutons avec eux pour voir comment les choses vont se passer. On verra quelques francs-tireurs qui se singulariseront, mais ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est que toute la population sorte pour accueillir Macky Sall.
Il n’y a plus d’enjeu local. Les élections locales sont derrière nous. D’ici à 2019, les maires élus seront les maires élus. Ce qui nous préoccupe est comment nous organiser pour que Macky Sall ait un second mandat dès le premier tour.
Vous parlez de retour de l’enfant prodigue. Est-ce à dire que vous voulez donner à l’arrivée du président Sall un cachet particulier ?
Il y a quelque chose de particulier. Quand le président de la République a réalisé la route Niakhar-Bambey, Fatick-Diakhao-Gossas, Fatick-Diakhao-Diourbel, Fatick-Foundiougne, le pont de Ndakhonga, nous pouvons dire qu’il y a quelque chose de particulier. Nous pouvons dire la même chose quand, avant d’arriver à Fatick, le président passe à Samba Dia pour voir la route Samba Dia-Palmarin, Samba Dia-Fimela, Samba Dia-Joal.
Au-delà de ça, le président a lancé récemment le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc). Le département de Fatick en a extrêmement besoin. Vous connaissez les conditions extrêmement difficiles que rencontrent les femmes en milieu rural. Rien que cela doit nous motiver à nous mobiliser pour l’accueillir. Il s’y ajoute qu’il y a beaucoup d’actions concrètes qui sont en train d’être déroulées dans le département notamment la réfection de la route Fatick-Kaolack qui est le lien ombilical entre le Sine et le Saloum.
C’est pourquoi, dans tous les départements de la région, tout le monde se mobilise massivement pour qu’il y ait un accueil à la dimension du président de la République et de l’ensemble du département. Macky Sall est né à Fatick. Il y a grandi. Il a fait ses études à Kaolack. Il est revenu à Fatick pour y être maire avant d’être le président de la République. Cela explique également l’engouement que suscite la venue du président de la République.
Quelles sont les attentes des populations locales ?
Les attentes des populations seront déterminées lors du Conseil interministériel. Ce qui nous motive en tant que politique est comment organiser les populations pour que le chef de l’Etat ait un accueil à la dimension de son rang. Les attentes des populations portent sur l’amélioration de leurs conditions de vie. C’est l’amélioration du système scolaire. C’est l’amélioration du système hydraulique. C’est l’amélioration de l’approvisionnement en électricité, l’allègement des travaux ménagers.
Les populations espèrent aussi la réalisation de la route, Keur MartinDiohine, Niakhar-Mboul Souka. Sur les pistes de production, le gros du travail a été fait. La région a été complètement désenclavée. Nous avons aussi des problèmes sanitaires.
L’hôpital de Fatick a été, pendant des années, complètement abandonné, il a fallu l’arrivée du président Sall pour que les travaux puissent être achevés. Le président va inaugurer cet hôpital.
Vous dites que Fatick peut bénéficier du Pudc alors que ce programme essuie des critiques avec notamment la décision du chef de l’Etat de confier la gestion au Pnud...
Je suis politique. Je suis maire. Je pense que le président a bien fait de nous sortir ce projet des procédures lourdes contraignantes et bloquantes de l’administration sénégalaise. Les populations ont besoin de désenclavement. Prenez l’exemple de la commune de Ngayokhème, nous avons 18 villages. Il n’y a que deux villages qui ont un début d’électrification. Si l’on devait lancer un programme d’électrification, ça allait nous prendre toute une procédure : appel d’offres, dépouillement, attribution provisoire, attribution définitive, etc. Après cela, les entreprises vont demander l’avance de démarrage.
C’est lourd. On ne peut pas le faire en moins de six mois et les populations attendent. Depuis que j’étais au Ce2, les populations n’ont cessé de réclamer une piste de production allant de Niakhar à Toucar. Elles ont posé cette doléance à tous les leaders de Fatick : Khar Coumba Ndoffène, ancien secrétaire d’Etat, Coumba Ndoffène Diouf, Mame Birame Diouf, Alioune Sène et Macky Sall.
Les populations ont toujours réclamé cette piste longue de 9 km. Si le Pudc, avec des procédures allégées, nous permet de le faire, nous ne ferons qu’applaudir. En tant qu’élu local, toute procédure allégée, contrôlée, sécurisée pouvant nous permettre d’avoir une réalisation dans les cinq mois, nous sommes preneurs.