‘’NOUS VOULONS AVOIR UNE APPROCHE HOLISTIQUE AVEC UN SYSTEME DE SANTE RENFORCE’’
EVA MARIE COLL SECK, MINISTRE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE
Au cours de la rencontre internationale de suivi des recommandations d’Abuja sur la sécurisation des produits d’importance vitale pour la santé de la mère et de l’enfant, le Sénégal a identifié quelques priorités sur lesquelles il entend axer ses efforts. Il s’agit de faire la promotion des demandes concernant les 16 produits, le renforcement de la qualité de l’offre, celui du suivi et de l’évaluation et, enfin, de l’assurance d’un financement.
« La santé de la mère et celle de l’enfant sont des priorités obligatoires pour le gouvernement. C’est pourquoi, avec le plan national de suivi de la santé de l’enfant, nous ne voulons pas qu’il y ait des plans verticaux. Nous voulons avoir une approche holistique avec un système de santé renforcé. C’est ce qui peut nous permettre d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. Nous avons identifié, à travers un plan national proposé aux partenaires, trois priorités pour la sécurisation des produits d’importance vitale pour la santé de la mère et de l'enfant. Il s’est agi dans ce plan d’insister sur la promotion de la demande, l’offre de qualité et le suivi-évaluation pour parvenir à une disponibilité des produits pharmaceutiques d’importance vitale pour la santé de la mère et de l’enfant.
Ces priorités concernent le renforcement des capacités des différents prestataires pour qu’ils soient au courant de la liste des médicaments essentiels, la manière de les utiliser afin de promouvoir la demande. Dans ce renforcement de la demande, il s’agit également de s’assurer que les familles sont au courant de ce qui se passe pour dire qu’elles ont besoin de ces produits d’importance vitale.
La deuxième priorité a trait à la qualité des produits avec la décision de renforcer la Pharmacie nationale d’approvisionnement, mais également le laboratoire de contrôle, un laboratoire assez rare dans la sous région. Cela nous permettrait de l’ouvrir (le laboratoire de contrôle) aux pays frères pour pouvoir tester leurs médicaments.
Si nous voulons que l’initiative marche, il nous faut mettre en place !un système qui nous permettra de suivre les efforts fournis et voir si nous atteignons les différents indicateurs. Le coût des médicaments pour une meilleure accessibilité aux populations reste un problème. Nous voulons également promouvoir la production locale, parce que cela peut permettre de diminuer le coût des produits. Tout cela nous permettra d’utiliser ces produits de base et d’améliorer la santé des enfants et des mères ».