‘’NOUS VOULONS QU’IL VENDE LES CINQ USINES‘’
SAMUEL NDOUR, SG DU SYNDICAT NATIONAL DES INDUSTRIES DE CORPS GRAS ET ACTIVITÉS SIMILAIRES

Les travailleurs de Suneor ne veulent pas de la vente des usines de Kaolack et Ziguinchor. Ils sont en grève depuis hier et ce, pour trois jours afin d’empêcher au Conseil d’administration d’entériner cette décision de l’actionnaire majoritaire, Abass Jabber.
Ce denier a convoqué une réunion pour demain, alors que cela n’a pas été fait depuis plus d’un an, signale le secrétaire général du Syndicat national des industries de corps gras et activités similaires, contacté par téléphone.
Il dénonce «la balkanisation» que veut faire l’actionnaire principal de cette société. «Nous voulons qu’il vende les cinq usines. Nous avons toujours refusé la balkanisation», explique Samuel Ndour.
D’après lui, les usines sont interdépendantes et les travailleurs circulent entre les cinq implantées à Dakar, Diourbel, Kaolack, Louga et Ziguinchor.
Très remonté contre Abass Jabber, il réclame son départ de la société. Adjudicataire de la privatisation de Suneor, M. Jabber avait exigé que les cinq usines lui soient vendues ensemble, a rappelé le syndicaliste. Il détient, d’après M. Ndour, 80% du capital, mais a «mis la société à genoux».
«Si on le laisse faire, il n’y aura plus d’emplois», déclare-t-il. La vente de ces deux usines est un «danger pour nos emplois et pour la filière arachidière en général». Il alerte sur l’urgence de prendre en charge la question de la survie de ce «soutien du monde rural».