300 FEMMES CONSULTÉES À TOUBA
DEPISTAGE DU CANCER DU COL DE L’UTERUS
Dans le cadre de sa croisade contre le cancer du col de l’utérus, l’Ong Médisol-International, en marge de ses activités à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer, a organisé une séance de dépistage volontaire à laquelle les femmes de la ville sainte ont massivement adhéré.
Dr Rose Wardini a, à cette occasion, promis un accompagnement dans le traitement des malades et a lancé un appel aux autorités pour soutenir la lutte contre cette pathologie. La journée de consultation gracieusement offerte par Médisol- International, suite aux multiples sollicitations des femmes de Touba, a été l’occasion pour les femmes de montrer l’importance du dépistage. A cet effet, la demande a été largement supérieure à l’offre, car les femmes se sont massivement déplacées pour avoir le cœur net sur leur état de santé. La journée de dépistage a permis à 300 femmes d’être édifiées sur leur état de santé par rapport au cancer du col de l’utérus.
Selon Dr Wardini il ne suffit pas d’une journée pour discuter et ensuite laisser en rade les actions. « C’est ce qui explique notre constance sur le terrain » car, dirat- elle, « cette pathologie mérite d’être combattue ». La gynécologue obstétricienne a constaté que les femmes, parce qu’en majeure partie démunies, n’ont pas accès à ce type de dépistage. Elle révèle que son organisation ne se limitera pas seulement au dépistage, mais veillera à une plus large sensibilisation, mieux à des échanges avec des femmes sur cette pathologie pour qu’elles puissent davantage se faire dépister car, explique-t-elle, c’est le seul geste qui peut les sauver.
En plus d’accompagner ces femmes pour le suivi des lésions détectées qui peuvent être traitées dans les centres de référence, il est prévu, selon la présidente de Médisol-International, des séances de formation pour le personnel (sagesfemmes et infirmières de même que les matrones et les « badienou gox ») pour la sensibilisation et la maîtrise des techniques de dépistage applicables lors des consultations quotidiennes. Enfin, en rapport avec la nécessité de mettre à disposition des moyens suffisants pour une lutte plus efficace, le Dr Wardini a reconnu « qu’il y a encore beaucoup à faire à Touba ». Elle a lancé un appel du coeur aux autorités et aux bonnes volontés pour doter de suffisamment de moyens les programmes de lutte.
De son coté, Mame Thierno Dieng, le représentant de Médisol-International à Touba, a salué les actions humanitaires de son organisation dans la cité religieuse et a révélé que l’objectif visé est de soulager les populations démunies ». Il n’a pas manqué de remercier les autorités médicales locales qui, selon lui, n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cette journée. Pour Mme Fatou Ndiaye, ménagère de 40 ans domiciliée au quartier Djanatou Mahwa, elle s’est félicitée de la tenue de la journée pour avoir bénéficié d’une consultation, mais le hic, selon elle, « c’est le nombre restreint de consultations, au vu du nombre important de femmes sans moyens et souffrant en silence qui n’ont pu se faire consulter ».