3.000 PERSONNES
...DEMANDENT AU CHEF DE LA DIPLOMATIE DE COMPAORÉ D'ÊTRE CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE
Publication 11/01/2015
Ouagadougou, 11 jan 2015 (AFP) - Quelque 3.000 Burkinabè ont demandé dimanche à Djibrill Bassolé, le chef de la diplomatie du président déchu Blaise Compaoré, de se porter candidat à l'élection présidentielle de novembre 2015 au Burkina Faso, a constaté l'AFP.
"Général Djibrill Bassolé, la jeunesse te demande de répondre à son appel", "Djibrill Bassolé, les femmes du Burkina te demandent d'être leur porte-voix" ou encore "Osons le changement avec Djibrill Bassolé", pouvait-on lire sur des banderoles et des pancartes à l'intérieur de la Maison du peuple de Ouagadougou, bondée.
Mais M. Bassolé, 58 ans, absent de ce rassemblement lancé par des organisations de jeunes et de femmes, ne s'était pas non plus fait représenter, a constaté un journaliste de l'AFP.
Chef de la diplomatie de Blaise Compaoré jusqu'à sa chute le 31 octobre, il était le principal négociateur dans les crises politiques en Afrique de l'Ouest pour lesquelles l'ex-président a fait office de médiateur.
M. Bassolé a notamment oeuvré en Côte d'Ivoire, au Togo et dernièrement au Mali. Médiateur en chef ONU-Union africaine dans la crise au Darfour de 2008 à 2011, cet homme pondéré a été un éphémère conseiller au sein du parti de M. Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), avant de démissionner pour rejoindre la gendarmerie où il a été promu général en décembre 2013.
"Nous aspirons à un changement et cela viendra avec M. Bassolé, qui est assez connu à l'international et est un homme de consensus capable de fédérer les énergies et rassembler les Burkinabè pour reconstruire le pays", a lancé Adama Kima, l'un de ses principaux soutiens.
Selon plusieurs sources, Djibrill Bassolé, qui devrait se présenter en candidat indépendant, pourrait être soutenu par des partis politiques issus tant de l'opposition que de la majorité sous Blaise Compaoré.
D'anciens barons du régime passés dans l'opposition avant sa chute devraient également se porter candidat. Blaise Compaoré a été balayé le 31 octobre par une révolte populaire après 27 ans de règne.
Le Burkina Faso est depuis lors dirigé par un duo formé du président Michel Kafando, un diplomate à la retraite, et d'un Premier ministre militaire, le lieutenant-colonel Isaac Zida. Le pays doit organiser une élection présidentielle libre, transparente et indépendante d'ici novembre 2015.
