5 MILLIARDS EN 10 ANS, 15 MILLIONS PAR MOIS
DIAMBARS - INVESTISSEMENTS
Face à la presse hier, le président de Diambars, Saër Seck, a fait l’économie des dix ans d’existence de l’institut. Des premières heures du club de Saly au titre de champion, en passant par la préparation par les festivités pour la décennie de Diambars.
Le football nécessite des gros moyens. A fortiori mettre sur place un centre de formation. Des dortoirs en passant par le réfectoire, les terrains d’entraînement, les salles de cours, sans compter les provisions, alimentaires et médicales en plus des équipements sportifs, il faudra casquer pour que le bijou arrive en phase terminale.
Et depuis sa création le 1er novembre 2003, la bande à Saër Seck - Bernard Lama, Jimmy Adjovi-Boco et Patrick Vieira - a injecté environ 5 milliards de francs pour que le «projet Diambars» tienne debout avec toutes ses bâtisses. Et mensuellement, les dirigeants dégagent 15 millions pour entretenir les 107 pensionnaires qui peuplent l’institut.
Pourtant, ce n’était pas gagné au départ, comme le rappelle le président Saër Seck. «On a démarré dans une auberge à Saly Niakh Niakhal, avec des joueurs comme Ousmane Mané, Emmanuel Gomis, Idrissa Gana Guèye, Pape Ndiaye Souaré. Nous avions loué une petite auberge où nous avions pris nos quartiers. En plus d’une maison qui nous servait d’école», se souvient-il avec fierté, devant l’aboutissement d’une œuvre collective.
A force d’y croire, le rêve est devenu réalité, malgré quelques difficultés, et les premiers bâtiments sont sortis de terre. L’ascension se poursuit alors.
Après seulement deux ans dans l’élite, l’équipe est sacrée championne du Sénégal au terme de la saison 2012-2013. «On a su donner la capacité à ces jeunes d’écrire leur propre histoire», dit Saër Seck, pour qui la réussite sportive est logée à la même enseigne que la réussite scolaire. «La philosophie de l’école est fondamentale à Diambars. Car le football est une carrière qui peut marcher ou pas et malgré la passion débordante (de ses joueurs) on met l’accent sur l’école», poursuit le président de la Ligue Pro.
Depuis sa création, Diambars a produit 36 bacheliers, 77 brevetés et 3 de ses pensionnaires passent cette année leur Master en gestion.
Côté footballistique, Diambars a eu aussi à placer 12 joueurs professionnels comme Gana Guèye, Souaré, Kara Mbodj, Vieux Yaya Sané, Romaric Lopy, entre autres.
Le complexe sera inauguré par le président de la République le 5 novembre prochain.