54 CHANTIERS ARRETES AUX ALMADIES
POUR NON-RESPECT DES NORMES DE CONSTRUCTION
A l’Assemblée nationale, hier, le vote du budget du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat a permis aux députés d’évoquer, entre autres, la cherté du loyer.
En répondant aux nombreuses interpellations, Mme Khoudia Mbaye, le ministre de l’Urbanisme a présenté un programme étalé sur 10 ans pour la résorption des bidonvilles et la réhabilitation-restructuration des vieux quartiers urbains, afin d’améliorer le cadre de vie des populations. «On ne peut pas développer ce pays sans un urbanisme d’anticipation. Il nous faut devancer les populations sur le terrain», a indiqué le ministre qui compte sur les pôles urbains pour corriger cette anomalie.
Khoudia Mbaye, qui a également insisté sur l’application des plans directeurs d’urbanisation, a relevé les contraintes auxquelles ses services sont souvent confrontés sur le terrain. «L’application se heurte parfois à des problèmes d’ignorance mais surtout à des problèmes d’indiscipline», a-t-elle confié aux parlementaires. Concernant les services régionaux d’urbanisme, le rapport indique que «leurs budgets de fonctionnement vont être augmentés de 50% et des services départementaux de 25%».
Sur la question des effondrements d’immeubles qui deviennent monnaie courante à Dakar, Khoudia Mbaye a révélé aux députés que l’Inspection générale des bâtiments a effectué en 2013, 350 sorties pour faire des contrôles de conformité. Et dans la politique intitulée «une semaine un arrondissement», cette inspection a arrêté 54 chantiers aux Almadies pour non-respect des normes de construction.
Evoquant la cherté des loyers, le ministre a invité la Snhlm et la Sicap à se recentrer sur leur objectif originel, à s’adapter aux réalités actuelles sous peine de disparaître et surtout à être leaders dans la construction des logements sociaux afin de tirer vers le bas les coûts de l’accès à l’habitat. Pour ce faire, elle s’engage à agir sur le foncier qui constitue en moyenne 25% du coût de l’habitat pour que des promoteurs privés qui vont bénéficier de facilités puissent construire des logements sociaux. Seulement, informe-t-elle, il y aura une commission d’agrément des ces promoteurs qui veillera à ce que les logements ne coûtent moins de 10 000 000 de francs Cfa.
L’Acte III de la décentralisation était aussi au cœur des débats, lors du vote du budget 2014 dudit ministère arrêté à la somme de 9 996 035 740 Cfa contre 8 757 051 700 F Cfa en 2013 soit une augmentation de 1 238 984 040 F Cfa, en valeur absolue et 14, 15% en valeur relative.