AÏDA NDIONGUE ÉCHAPPE À LA PRISON
AFFAIRE DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES
La liberté est définitivement acquise pour Aïda Ndiongue qui attendait tranquillement la réaction du Parquet après la décision de la chambre d’accusation qui a débouté Serigne Bassirou Guèye et confirmé le Doyen des juges. En effet, le délai de pourvoi par le procureur est passé et ce dernier ne l’a pas fait. Pour des produits entièrement livrés et toujours impayés, l’ancienne Sénatrice mérite le non lieu total.
Une bouffée d’oxygène pour Aïda Ndiongue. L’ancienne sénatrice libérale qui attendait de savoir si le Parquet allait se pourvoir suite à la décision de la chambre d’accusation qui a confirmé l’ordonnance de refus du doyen des juges d’instruction de la placer sous mandat de dépôt, est désormais fixée. Le Procureur Serigne Bassirou Guèye n’a finalement pas fait un pourvoi, rendant ainsi définitive l’ordonnance faite par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar. En clair, Aïda Ndiongue est libre comme l’air pour le dossier des produits phytosanitaires pour lequel le procureur de la République avait fait un réquisitoire supplétif pour demander son placement sous mandat de dépôt.
En fait, selon nos sources, si le Parquet ne s’est pas pourvu, c’est tout simplement parce que l’agent judiciaire de l’Etat lui a fait savoir qu’en réalité, c’est l’Etat du Sénégal qui doit de l’argent à la sœur de Bakhao Ndiongue. Il s’agit des 6 milliards de francs Cfa qui n’ont jamais été payés jusqu’à ce jour. Et pourtant, l’ancienne sénatrice a correctement rempli sa part du contrat avec l’Etat.
Maintenant que les choses sont claires, elle va se battre pour laver son honneur puisqu’elle n’a jamais encaissé le plus petit franc dans cette affaire malgré l’important investissement qu’elle y a consenti. Le combat de la sœur de Bakhao Ndiongue, c’est désormais d’être blanchie dans cette histoire. Ses avocats vont ainsi demander un non lieu total. Une décision qui ne devrait pas poser de problème au vu de l’évolution de cette affaire. En tout cas, dans le dossier des produits phytosanitaires, Mahawa Sémou Diouf a toujours été constant en ce qui concerne la responsabilité de l’ancienne Sénatrice libérale. C’est pourquoi il n’a pas voulu suivre le Parquet dans son réquisitoire.
Le Parquet de son côté a adopté une double attitude. Car l’ancien Procureur de la République Ousmane Diagne, auteur du premier réquisitoire introductif, avait simplement demandé au Dji de placer Aïda Ndiongue sous contrôle judiciaire et de la laisser rentrer chez elle. C’est par la suite que son remplaçant Serigne Bassirou Guèye a fait un réquisitoire supplétif pour demander que la responsable libérale soit envoyée en prison. Mahawa Sémou Diouf, pas du tout convaincu par les arguments du procureur, s’y oppose et rend une ordonnance de refus. Loin d’abandonner, le Procureur fait appel de la décision et saisit la chambre d’accusation. Mais la juridiction de recours l’a désavoué.