ABDOU DIOUF ENVOIE UNE MISSION D'INFORMATION AU BURKINA FASO
Paris, 5 nov 2014 (AFP) - L'Organisation internationale de la francophonie (OIF) va dépêcher au Burkina Faso une mission d'information pour suivre la mise en place d'une transition démocratique dans ce pays après la chute du président Blaise Compaoré, a annoncé mercredi l'organisme.
A l'initiative du secrétaire général de l'OIF, le Sénégalais Abdou Diouf, les membres de cette "mission d'information et de contacts" s'entretiendront à Ouagadougou avec les autorités nationales, des chefs d'institutions, des acteurs politiques et associatifs ainsi qu'avec les partenaires internationaux sur place.
Cette mission, dirigée par l'ancien président du Cap-Vert Antonio Mascarenhas Monteiro sera sur place du 11 au 13 novembre, a-t-on appris auprès de l'organisation ayant son siège à Paris.
"Elle s'informera auprès des personnalités et institutions rencontrées des conditions et modalités à mettre en oeuvre pour assurer une transition consensuelle et inclusive devant conduire à la tenue d'élections libres, fiables et transparentes dans un délai raisonnable", a indiqué dans un communiqué l'OIF.
Abdou Diouf a en particulier "insisté sur la nécessité de trouver rapidement un consensus sur la création d'un organe de transition conforme aux aspirations des acteurs et parties prenantes burkinabè", selon l'organisme.
Il a également rappelé "la disponibilité de la Francophonie" à aider à la recherche d'une "issue pacifique et consensuelle à la crise que traverse actuellement le pays".
Le nouvel homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Isaac Zida, s'est entretenu mercredi avec trois chefs d'Etat ouest-africains des modalités d'un transfert du pouvoir à des civils après la chute la semaine dernière du président Compaoré.
Sous forte pression internationale, il s'est engagé à "remettre le pouvoir aux civils" dans les "15 jours", un délai correspondant à l'ultimatum de l'Union africaine, qui a brandi lundi la menace de sanctions.
Il a évoqué une transition "dans un cadre constitutionnel", "dirigée par une personnalité consensuelle". L'OIF, qui doit changer de secrétaire général fin novembre au cours d'un sommet à Dakar, compte une soixantaine de membres, en majorité issus du continent africain, et 20 observateurs.