ABDOULAYE BALDÉ PRÔNE UN NOUVEAU SYSTÈME DE PLANIFICATION
POUR FAIRE FACE A LA FRACTURE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
De l’avis du ministre du Plan, Abdoulaye Baldé, il faut faire preuve d’une grande capacité d'adaptation mais surtout d’imagination pour un nouveau système de planification capable de combler la « fracture de la croissance économique » enregistrée depuis 2006.
La direction de la planification nationale (Dpn), dans la diffusion de ses travaux de recherche et de la contribution à la réflexion sur les politiques publiques, a tenu une conférence sur les investissements publics, la croissance économique et la soutenabilité de la dette.
Le ministre du Plan, Abdoulaye Baldé a saisi cette occasion pour proposer des pistes alternatives afin de combler les faibles performances économiques du Sénégal, ces dernières années.
En effet, préconise le ministre, pour faire face à la « fracture de la croissance économique » notée de- puis 2006, il faut faire preuve d’imagination pour un nouveau système de planification capable d’accompagner les politiques publiques pour atteindre les objectifs de développement.
Ce nouveau système, explique-t-il, doit contribuer à asseoir un Etat plus efficace et garant de l'intérêt général. En d’autres termes, l’action de l’Etat doit favoriser la croissance économique et améliorer les objectifs de développement.
Abdoulaye Baldé relève qu’au Sénégal, beaucoup de dépenses d’investissement ont été réalisées durant cette dernière décennie avec des résultats mitigés sur le plan économique. Au même moment, d’autres pays africains non exportateurs de ressources naturelles ayant des taux d’investissement plus faibles que le Sénégal affichent des taux de croissance économique largement supérieur au nôtre.
D’où la nécessité, selon lui, de s’interroger sur l’efficacité de la dépense publique. Pour vaincre ce paradoxe, prône le ministre du Plan, notre pays doit opérer les ruptures nécessaires pour relever le niveau de ses investissements productifs dans les secteurs porteurs de forte croissance et procéder à un ajustement permettant d’inscrire l’économie sur une trajectoire de croissance forte et durable.
Ce changement, indique M. Baldé, passe par la restauration de la chaine de planification et l’évaluation des projets publics et la prise en compte, avec la plus grande rigueur, de nouveaux types de financement des investissements publics.
Il ajoute que ces mécanismes de financement ont, certes, fait leur preuve dans certains pays mais leur échec retentissant dans certains cas doit interpeller notre vigilance afin d’éviter les revers.