ABDOULAYE WADE PIÉTINE LE SÉNÉGAL ET PROFANE LA RÉPUBLIQUE

L’ancien Président Abdoulaye Wade a fait une sortie fracassante le mardi 24 février 2015. Cette date mérite d’être notée, parce que les propos tenus sont contre la République, la Constitution et les valeurs fondatrices de la République et de la société.
Le Président Abdoulaye Wade ne devra pas être poursuivi pour offense au chef de l’Etat, car on ne peut pas envoyer un vieillard de cet âge, en délire passionnel, en prison.
Abdoulaye Wade reproche à Macky Sall sa « naissance ». Il lui reproche d’être le fils de ses parents, qu’il traite de mangeurs de bébés et d’anthropophage. Mon Dieu !
L’injure aux morts est haïssable dans toutes les cultures. Cela seul suffit à leur défense, Dieu se chargeant du reste. Les valeurs de la société traditionnelle condamnent, sans rémission, les propos de caniveaux de l’ancien président, qui ne se résout pas à redevenir citoyen et à quitter la scène publique.
On ne peut pas partager le temps avec ses pairs, ses fils, ses petits-fils et ses arrière-petits-fils. Il laisse entendre que sa « naissance » est supérieure à celle de Macky Sall.
Première hypothèse : admettons un instant que ce soit vrai. Mais alors, on peut se demander quelle éducation a reçu l’ancien président pour parler comme il l’a fait. Parler est grave, parce que qui parle révèle son âme profonde.
Au ban des traditions, notre ancien président profane et vomit sa haine de la République qu’il n’a pas réussi à transférer à sa descendance comme un bien privé. Il piétine la société sénégalaise qui a refusé de favoriser sa dévolution patrimoniale de l’Etat.
Deuxième hypothèse : admettons maintenant que ce que dit l’ancien président soit faux. Dans ce cas, nous sommes en présence d’une affabulation monstrueuse, méchante et pas éclairée du tout. Dans un cas comme dans l’autre, Abdoulaye Wade vise un seul et même objectif.
Conscient qu’il n’a aucune capacité à infléchir ou à influencer la justice, il s’attache à déstabiliser le Président Macky Sall qui est en train de réussir à faire bouger le Sénégal dans la bonne direction, espérant qu’en 2017 le pays change de cap. Cette stratégie est un aveu d’impuissance politique jusqu’à la prochaine présidentielle. Mieux, les vomissures de Wade ferment définitivement la voie du retour aux affaires du Pds en 2017.
En République, peut-on reprocher à quelqu’un d’être né dans une chaumière et à rester pauvre du fait de cette « naissance » ? En quoi la « naissance » « illustre » ou « obscure » de quelqu’un doit-elle déterminer sa place dans notre Sénégal ?
Où est-il écrit qu’un candidat à une charge quelconque publique ou privée, administrative ou élective doit « naitre » dans la classe sociale prétendue d’un Abdoulaye Wade ou d’un autre ?
Le retour aux critères sociaux du passé est impossible, comme il est impossible de faire revenir les temps passés.
Peu-ton dresser un listing des emplois et fonctions réservés aux gens d’en haut pour que tout ce qui n’y figure pas aille à ceux d’en bas ? Qui est d’en haut et qui est d’en bas ?
Voilà l’injure que Abdoulaye Wade adresse à la République et à ses citoyens, à la paix du pays et à l’avenir de nos enfants.
L’ancien président reproche à l’actuel d’être le fils de ses parents. Oublie-t-il que les prophètes sont rarement nés fils de prophètes, que beaucoup de fortunes d’aujourd’hui ne résultent pas d’héritages laissés par des parents fortunés, que les esprits brillants dans l’histoire de l’humanité n’ont pas hérité leurs savoirs de brillantissimes parents et que les savoirs d’avenir ne sont réservés qu’à ceux qui apprennent avec application et persévérance, car l’intelligence est en tout humain.
L’ancien président a insulté Macky Sall, mais il ne peut pas l’humilier. Il a insulté la République du Sénégal, les Sénégalaises et les Sénégalais. Il s’est fâché avec la raison en choisissant la déraison et la violence de la jactance baveuse. En République, il n’y a qu’une caste, celle des citoyens.
Dès lors, il appartient au peuple vilement agressé d’en tirer les conséquences. Il y en a beaucoup, mais une s’impose : Wade n’est plus, bien que vivant, du monde des vivants. Il vit emmuré dans les fadaises qu’il débite, drogué par sa démesure.
Qui veut mettre à feu et à sang la République pour s’opposer au jugement de son enfant par la justice de son pays est un malade.
Maître est malade, un malade dangereux pour lui-même et pour nous tous. Il ne faut pas manquer au devoir d’assistance à une personne en danger.
Que faire le concernant alors ?
Le protéger contre lui-même en ne lui tendant plus de micros, en ne le filmant pas, car Maître n’est plus maître de lui. La détresse humaine ne devrait pas être un sujet d’exposition nauséabonde.
Au-delà de ce devoir d’humanisme envers un individu en situation de détresse, protéger la République est une obligation pour chacun et un devoir pour tous.
A-t-on le droit de dire, d’écrire et de diffuser tout ce que l’on pense des autres ?
La réponse, à l’évidence, est non. Si la liberté de penser