ALASSANE NDOYE PARALYSE BAUX MARAÎCHERS
POUR EXIGER LA SUPPRESSION DES GARES CLANDESTINES
Hier, les chauffeurs membres du Syndicat national des transporteurs du Sénégal dirigé par Alassane Ndoye ont paralysé la gare des Baux maraîchers de Pikine. Histoire d’exiger la rentrée dans les rangs des 42 bus dit “horaires”.
Hier à la gare des Baux maraîchers de Pikine, la désolation, la tristesse, la nervosité, et le désarroi étaient les sentiments les mieux partagés chez les nombreux clients en partance vers divers endroits du pays et de la sous région. Le mot d’ordre de grève des chauffeurs membres du Syndicat national des transporteurs du Sénégal (SNTS) dirigé par Alassane Ndoye est passé par là. Les transporteurs entendent ainsi manifester contre les 42 bus récalcitrants qui continuent d’opérer dans des gares clandestines.
En effet, le député et syndicaliste avait menacé vendredi dernier de paralyser le fonctionnement de la nouvelle gare routière si les bus dits horaires ne rentraient pas dans les rangs. Hier donc, des clients ont payé le lourd tribut de cette guéguerre entre d’un côté les chauffeurs et les conducteurs des “horaires” de l’autre. A l’intérieur de la gare, les chauffeurs grévistes étaient regroupés par affinité. “On n’en peut plus. Nous sommes fatigués. On doit partir pour célébrer la fête de la tabaski.
Depuis ce matin, nous sommes là, mais les chauffeurs sont en grève. Nous demandons de l’aide pour pouvoir voyager. Surtout qu’on a déjà payé nos prix de transport. Il est hors de question pour nous de passer la journée dans cette gare et dans ces conditions”, dénonce un client sous le coup de la colère. Un chauffeur du nom de Amadou Sall de renchérir : “Nous sommes à la veille de la tabaski. Je n’ai que 400 F dans ma poche, pour un père de famille. Tout cela à cause des horaires qui ne viennent pas à la gare. Je reste des fois plus d’une semaine sans voyager. Un véritable manque à gagner. Les chauffeurs de ces horaires doivent faire comme tout le monde : c’est-à-dire intégrer la gare.” Selon le chauffeur, très énervé, ils n’en peuvent plus de subir cette situation ; c’est la raison pour laquelle il a demandé à ses collègues d’aller jusqu’au bout pour obtenir gain de cause.
Du côté de la direction de la gare, l’on évoque que l’Etat était en train de travailler d’arrache-pied pour convaincre les récalcitrants de regagner la gare. Selon El hadji Abdoul Aziz Ba, le directeur logistique et des moyens généraux, les 42 bus mis en cause doivent regagner les Baux maraîchers. “Les chauffeurs ont le droit d’aller en grève, mais retenez que l’Etat est en train de tout faire pour trouver une solution qui satisfait tout le monde.” Mais en attendant, les clients ne savent plus à quelle... voiture se vouer.