VIDEOALICIA KEYS MANIFESTE À NEW YORK
LYCÉENNES ENLEVÉES PAR BOKO HARAM
New York, 14 oct 2014 (AFP) - La chanteuse Alicia Keys, enceinte, s'est jointe mardi à un petit groupe de manifestants devant le consulat du Nigeria à New York, pour dénoncer les six mois de la disparition de plus de 200 lycéennes enlevées par le groupe islamiste Boko Haram.
"Ramenez nos filles, maintenant", scandaient les manifestants, entraînés par la chanteuse de 33 ans, en jeans et les cheveux recouverts d'un foulard noir.
"C'est aujourd'hui l'anniversaire de mon fils et je suis là pour marquer ma solidarité avec les mères de Chibok", a-t-elle expliqué à l'AFP, en référence à la localité du nord-est du Nigeria où les adolescentes ont été enlevées le 14 avril.
La chanteuse, auteur-compositeur et actrice new-yorkaise, qui a vendu plus de 30 millions de disques à travers le monde, brandissait comme la quarantaine d'autres manifestants un panneau "#bring back our girls NOW"("ramenez nos filles, MAINTENANT").
"C'est tellement affreux et horrible qu'elles aient disparu depuis six mois et qu'on ne les ait pas retrouvées. Il faut absolument maintenir la pression sur nos dirigeants pour qu'ils sachent que c'est une question importante pour nous et que nous n'allons pas la laisser disparaître", a-t-elle ajouté.
"C'est plus important que jamais, avec cette échéance des six mois", a-t-elle insisté. "C'est trop long".
"Le Nigeria doit trouver ces filles, et nous, en tant que communauté internationale, nous devons le soutenir pour qu'il trouve ces filles".
"Nous ne pouvons pas oublier. C'est très important de montrer sa solidarité", a insisté Alicia Keys, qui a créé récemment le mouvement "We Are Here" ("Nous sommes là") pour une plus grande justice sociale.
"Ces filles représentent tellement de choses. Elles représentent les filles privées d'éducation, les filles traitées comme une propriété, les filles qui sont violées et doivent vivre dans la violence comme arme de guerre", a ajouté la chanteuse, très visiblement enceinte, et qui a confirmé à l'AFP qu'elle attendait son deuxième enfant pour décembre.
Parmi les manifestantes, Eva, qui refuse de donner son nom, était venue pendant sa pause déjeuner. "Je n'avais pas réalisé que cela faisait déjà six mois. C'est incroyable", dit-elle. "On peut trouver des terroristes mais pas ces 200 adolescentes?", a-t-elle dénoncé.