ALIOUNE SARR EXHORTE LES JEUNES À LA CRÉATIVITE
POUR BOOSTER L’ENTREPRENARIAT
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Le ministre du Commerce, de l’entreprenariat et du secteur informel, Alioune Sarr, qui présidait hier, la cérémonie d’ouverture du rendez- vous des Petites et moyennes entreprises (Pme) dénommé «Conect», a demandé aux jeunes entrepreneurs sénégalais de placer la créativité, l’innovation et le savoir-faire au cœur de leurs activités.
Alioune Sarr demande aux jeunes entrepreneurs sénégalais de placer la créativité, l’innovation et le savoir- faire au cœur de leurs activités. Le ministre du Commerce, de l’entreprenariat et du secteur informel, qui présidait hier au Grand théâtre, le rendez-vous annuel des Petites et moyennes entreprises (Pme) dénommé «Conect», reste convaincu que l’émergence ne pourra se faire qu’avec les Pme qui sont appelées, selon lui, à servir de socle pour la transformation structurelle de l’économie sénégalaise.
«Ce rendez-vous met en valeur les idées créatrices des jeunes et montre que le Sénégal, à partir de ses atouts, sa jeunesse, son potentiel agricole, industriel et minier, offre un espace pour la création de Pme», estime le ministre. Il invite ainsi les jeunes à saisir les opportunités qui se présentent à eux
. Une de ces opportunités étant le vaste champ des nouvelles technologies de la communication. «Les opérateurs de réseau mobile virtuel (Mvno) doivent essaimer l’espace publique pour tirer profit du processus de modernisation de l’Etat», appelle M. Sarr.
Un appel que certains jeunes n’ont pas attendu. En effet, Abdoulaye Diaby, qui vient de remporter l’Imagine Cup avec son équipe d’ingénieurs, a présenté au public son projet d’installation de la première usine d’équipements électroniques.
M. Diaby a présenté cette découverte qui consiste en un dispositif électronique de contrôle des équipements électriques à partir d’un Smartphone en ayant l’espoir de mobiliser le financement de 12 millions de francs Cfa nécessaires à ces jeunes à la fois talentueux et entreprenants pour mener à bien leur projet.
DES BESOINS DE FINANCEMENTS ESTIMÉS À 500 MILLIARDS
Selon les chiffres de l’Adepme, les besoins de financements des Pme s’élèvent à 500 milliards de francs Cfa. Mais seuls 6% d’entre elles arrivent à trouver des financements auprès des banques.
Pour venir à bout de ce problème, les nouveaux instruments mis en place par le gouvernement, à savoir la Banque nationale de développement économique (Bnde) et le Fonds souverain d’investissement du Sénégal (Fonsis), sont appelés à jouer un rôle important.
Mais comme l’ont souligné les différents entrepreneurs appelés à partager leur expérience, la question du financement ne doit pas être un frein au développement des ambitions entrepreneuriales. Le Français Olivier Jacquemin de Tourisme plus Afrique (Tpa), arrivé au Sénégal à bord d’un voilier il y a 30 ans, a dû se résoudre à emprunter à ses amis les fonds de départ qui lui ont permis de démarrer son activité de tourisme de découverte.
Son conseil est simple : «Quand on a peu d’argent, il faut se demander ce dont les consommateurs ont besoin et réfléchir à une solution innovante.»
Pour le président du Groupe Sedima, Babacar Ngom, le moteur essentiel dans l’entreprenariat, c’est la passion. L’homme d’affaires, qui a démarré en 1976 par un élevage de poulets, dirige aujourd’hui un groupe au capital de 2 milliards de francs Cfa et qui emploie plus de 200 personnes. «Le parcours n’est pas facile, mais il faut d’abord compter sur soi- même», conseille Babacar Ngom.
Tout comme lui, Mame Khary Diène a créé les laboratoires bio essence en prenant la peine d’exploiter les richesses naturelles que le continent possède en quantité. Pour elle, l’entrepreneur doit s’armer d’endurance, d’imagination et de beaucoup de persévérance.
Pendant trois jours, le Grand Théâtre de Dakar va ainsi servir de point de ralliement aux jeunes entrepreneurs du pays. Au programme, des panels, des rencontres B to B, mais aussi des partages d’expériences entre les jeunes entrepreneurs et leurs aînés.