Aminata Mbengue Ndiaye : ‘’On est loin de l’autosuffisance en lait, viande et produits d’origine animale’’
Dakar, 2 juil (APS) – Le Sénégal est loin d’être autosuffisant en lait, viande et autres produits d’origine animale, ce qui justifie les importations de viande et de grande quantité de lait importé chaque année avec prés de 60 milliards de FCFA dépensés pour couvrir les besoins de consommation de la population, selon le ministre de l’Elevage, Aminata Mbengue Ndiaye.
''Cette situation explique tous ces programmes en cours pour booster la productivité locale à travers l’insémination artificielle, la sécurité alimentaire du cheptel et sur les efforts faits en direction de la santé animale’’, a soutenu le ministre, mardi à Dakar, lors d’un atelier national de validation d’une étude sur les filières viande, lait et bétail.
En effet, a t –elle rappelé, dans le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), l’une des priorités identifiée par les chefs de l’Etat est de faire de l’Agriculture le moteur du développement de l’Afrique.
''C’est à ce titre que les organisations sous-régionales comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont pris la balle au rebond et ont développé un programme détaillé pour l’agriculture africaine'', a expliqué Aminata Mbengue Ndiaye.
La CEDEAO a mis en place un Programme régional d’investissement agricole (PRIA) avec pour chaque pays un Programme national d’investissement agricole (PNIA), a indiqué Mme Ndiaye.
''Les filières bétail, lait et viande ont énormément de problèmes liés au manque de professionnalisme des acteurs de l’élevage, au manque d’infrastructures mais également au manque de productivité dû au système d’élevage en cours dans nos pays’’, a t –elle ajouté.
Pour Aminata Mbengue Ndiaye, ''ceci se justifie par l’incapacité de la communauté à valoriser les énormes ressources pastorales que regorgent les pays de la sous-région ouest africaine''.
Ce sont autant de problèmes qui justifient l’étude pour faire ‘’l’état des lieux des différentes filières et leurs chaînes de valeur bétail viande et lait pour aboutir à une proposition de programme d’actions pour le développement de ces filières dans les différents pays de la sous région’’, a t-elle dit.
En outre, des études récentes de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont confirmé les difficultés et les défis qui se posent encore au niveau de ces filières, selon le représentant de l’organisation à la rencontre, Cheikh Gueye.
‘’Des difficultés qui continuent d’aggraver notre dépendance aux importations pour la satisfaction des besoins en produits animaux’’, a t –il souligné.
Il s’agit pour l’essentiel de l’absence d’un environnement favorable en termes de politiques, de l’insuffisance d’investissements adaptés dans le secteur de l’élevage en général, d’un manque d’infrastructure adéquates et d’une faiblesse généralisé dans les capacités organisationnelles, selon le représentant de la FAO.
Les résultats de l’étude seront entérinées aux instances habilitées de la CEDEAO pour la recherche de financements en vue d’améliorer la productivité des filières lait, viande et bétail.