AMINATA TOURE TIENT TOUJOURS A SON FACE-A-FACE
MALGRE LE REFUS DE KHALIFA SALL A DEBATTRE
Barka Isma BA |
Publication 24/06/2014
Le Premier ministre n'a pas battu campagne, hier, du fait du rappel à Dieu de l'imam de la mosquée de Grand-Yoff, Ismaïla Guèye. Mais, Aminata Touré - que nous avons jointe au téléphone - a fait la leçon à ses détracteurs, non sans inviter, à nouveau, Khalifa Sall, à un débat public.
La Coalition «Benno bokk yakaar» (Bby) à Grand-Yoff est endeuillée, suite au décès d'un de ses membres, Ismaïla Guèye, imam de la mosquée de la localité. D'ailleurs, la structure susnommée n'a pas battu campagne, hier. Peinée par le rappel à Dieu de son «ami», Aminata Touré, tête de liste majoritaire de «Bby» à Grand-Yoff, lui a rendu hommage. «C'était un grand militant. Je salue son engagement, son esprit fédérateur. On l'a enterré, au moment où il devait nous recevoir.
C'était un ami. On était ensemble depuis And-Jëf», témoigne le Premier ministre, au bout du fil.
Sur les attaques de la Coalition «Taxawu Dakar» qui ne cesse de remettre en cause son statut d'électrice dans la localité précitée,
Aminata Touré martèle, d'emblée : «C'est le statut électoral de Khalifa Sall qui pose problème. On n'a toujours pas entendu son programme». Le chef du gouvernement d'inviter, à nouveau, l'édile sortant de la ville de Dakar, à venir débattre avec lui, estimant que «c'est raisonnable».
Aminata Touré ne manque pas de jeter une pierre dans le jardin de Khalifa Sall : «Moi, je n'ai pas fait un seul jour de campagne en dehors du périmètre de Grand-Yoff. Je veux être maire de Grand-Yoff». D’ailleurs, ajoute-t-elle : «Ils avaient dit que je n'habitais pas à Grand-Yoff. Ce sont des arguments qui n'élèvent pas le discours politique.
Comment j'ai été conseillère en 2001 ? Elevons le débat». Par rapport aux violences notées un peu partout dans le pays, «il faut que la raison revienne. Le niveau de démocratie au Sénégal ne justifie pas cette violence. C'est vrai que la société devient de plus en plus violente, et c'est un phénomène quasi mondial. Mais, les acteurs politiques qui aspirent à des responsabilités doivent donner l'exemple en privilégiant la bataille des idées et des programmes».
«J'ai entendu des gens parler de fraudes électorales. Ce que je voudrais dire, c'est que personne ne peut frauder au Sénégal. Avec le système que nous avons, cela est impossible. Il faut laisser les électeurs faire leur choix», conclut Aminata Touré.
