APPEL AUX SERER POUR LA PAIX EN CASAMANCE
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Cet appel devait être envoyé à toutes les Associations serer et diola officiellement reconnues. La rencontre de Malango (le Xooy des saltigui serer) a parlé de la paix qui doit passer par trois femmes serer et une femme diola albinos. C’est cette déclaration qui nous amène à publier cet appel. Merci aux organes de presse qui auront l’amabilité de le publier. Ils auront ainsi contribué à la Paix.
Lors de nos nombreux entretiens, feu l’abbé Diamacoune Senghor faisait beaucoup cas de son séjour en pays serer. Alors séminariste, il avait sillonné la Petite Côte et le Sine. Il me donnait la signification en diola des noms de beaucoup de village serer. Je ne prenais pas notes quand nous discutions, sinon j’aurais pu donner la signification de joallo, et de tant d’autres villages serer en diola kassa.
Cependant, je retiens la signification de « Ngourbaan ». Le « Nguurbaan » est un plat serer bien connu dans le Baol, le Sine et le Saloum. L’abbé en décortiquant le mot disait : « Nguur baan » en deux mots ; ce qui signifie en diola kassa « tirer vers soi, amener à soi ».
Et il faisait le geste de quelqu’un qui prend de sa main des aliments, d’un plat, pour les porter à sa bouche. Alors « nguur baan » signifierait en diola Kassa « tirer vers soi ou amener à soi ». En commentant, il disait que le Serer trouve le « Nguur baan » tellement bon qu’il l’a nommé ainsi. Et il allait de son rire en faisant le geste plusieurs fois. L’abbé parlait beaucoup de ses relations avec les serer.
Quand il était séminariste, il sillonnait le pays Safeen (Popenguine), la Petite Côte (Ngazobil, Joal, Fadiouth, Mbissel, Palmarin) et le Siin (Diohiin, Fatick) . Il maîtrisait beaucoup d’aspects des valeurs serer. Il disait que comme le Diola, le serer respecte trois choses : l’étranger, la femme et l’enfant.
Pour illustrer cela, interrogeons l’histoire. Dans l’histoire des royaumes serer du Siin, du Baol et du Saluum, les autres ethnies ont toujours trouvé accueil. Et même avant la naissance de ces royaumes, les « lamaan » serer accueillaient sur leurs terres les éleveurs peuls. Ainsi les guelwar, venus du gaabu, ont aussi été accueillis par les lamaan du Siin.
A Mbèye (ancien nom du Salum), les toucouleur ont été accueillis sans problème. Ainsi les Diattara Tambédou et autres Aly Elibana Sall et Elibana Moussa Sall ont régné à Kawoon bien avant l’arrivée de Mbegaan Nduur. Dans beaucoup de village du Siin, on trouve des Diallo, des Dia, des Mbengue et des Ndoye, car, très tôt, des toucouleur et des lébou sont venus s’installer dans ce royaume pour cultiver l’arachide ou faire du commerce. Et cela s’est poursuivi jusqu’à une période récente.
De même, le Salum a accueilli beaucoup de princes qui se sont exilés du Walo, du Jollof et du Cayor. D’où les Ndiaye, les Diop, les Fall et les Mbodj qui se sont beaucoup impliqués dans la vie de la cour de Kawoon.
Le Baol n’a pas été en reste, car ayant accepté de s’unir au Cayor à la mort de Niokhor Ndiaye, dernier Teegne (le nom que portait le souverain de ce royaume). Quand le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba a lancé son combat pacifique pour l’Islam, beaucoup de « Ceddo » du Baol, puis plus tard du Siin sont allés lui faire allégeance. Autant de faits qui montrent l’ouverture des serer, leur sens de l’accueil et de l’hospitalité.
Pour la Casamance, abbé racontait les relations entre les peuples de la Casamance et les étrangers. Il nous donnait l’exemple des îles comme Karabane, Diogué, Niomoune où très tôt il y a eu métissage entre diola et pêcheurs serer et lébou. Il nous disait que cela s’est étendu à tout le Kassa , en un mot au département d’Oussouye.
Dans ce département, on trouve des Senghor (Senghaleen est le village de l’abbé Diamacoune Senghor), des Diokh, des Diagne et des Ndiaye qui sont diola bon teint depuis plusieurs générations. Et plus récemment, on y trouve des villages comme Loudia wolof, Diakène wolof. A Ziguinchor ville, l’appellation de beaucoup de quartiers illustre bien ce sens de l’accueil qui a toujours marqué la Casamance.
On peut citer Santiaba, Alwar, Niéfouleen, Tilène, Yamatoogne etc. Dans le Blouf, il en a été de même. Dans cette zone du sud et sud- ouest du département de Bignona, les serer pêcheurs ne vendaient pas les produits de leur pêche. Arrivés sous « l’arbre des vérités » (1), il déposait leurs paniers. Alors les diola venaient se servir jusqu’à épuisement du poisson.
Puis quelque temps après, les gens sortaient des maisons avec des gerbes de riz. Les serer repartaient avec des paniers remplis de riz. Un troc sans négociation, ni marchandage. C’était des rires et des plaisanteries (la parenté plaisante, comme le dit le grand Raphaël Ndiaye).
Entre ces deux ethnies, personne ne doit verser le sang de l’autre. En voyant le sang d’un diola, le serer y trempe son doigt et se signe le front. Et cette pratique est aussi valable pour le diola.
Le diola respecte beaucoup le serer au point que quand il tue un animal pour une quelconque fête ou évènement, c’est le serer ou les serer présent(s) qui se sert (vent) le (les) premier(s). Le serer averti doit savoir quelle partie de l’animal prendre.
Et c’est ce qui permet aux diola de savoir si ce serer est vraiment au fait des liens entre les deux ethnies (serer et diola). On nous a souvent soumis à cette épreuve. Avec le temps, les mémoires s’émoussent et il y a des confusions quant à la partie de l’animal qu’on doit prendre. Nous ne livrerons pas la vérité à l’opinion.
Cette pratique existait aussi chez les serer mais elle commence à disparaître. Seuls les serer bien au fait des relations avec les diola la respectent encore.
Ainsi avec l’abbé, c’était des heures de discussions. C’est lui qui parlait surtout et nous, nous écoutions.
Un autre détenteur de la sagesse diola, feu Sidy Lamine Badji, aimait parler des relations entre serer et diola. Il nous racontait son séjour en pays serer, à Kaolack plus précisément. Il disait avoir obtenu son extrait de naissance à Kaolack pour aller dans l’armée. On l’appelait ainsi le diola-serer.
Il disait à une délégation de dignitaires serer de l’Ong Ndef Leng, venue le voir ceci : « Nous diola, respectons beaucoup les serer et nous voulons bien vous écouter et même suivre vos conseils. Mais ce que je vous demande de faire pour nous, c’est d’aller aussi vers le gouvernement pour lui parler sincèrement et lui expliquer nos positions. »
Les serer ont la réputation d’être bien respectés par le Mfdc. Et on a beaucoup polémiqué sur le fait qu’on ne faisait jamais mal aux serer, même au plus profond de la crise en Casamance. Tout cela pour dire qu’entre serer et diola il ne peut y avoir que la paix.
Et c’est ce qu’ont compris Saliou Sambou et Amadou Latyr Ndiaye qui ont eu la géniale idée de créer l’Association Aguen-Diambogne, pour traduire en faits réels cette histoire des deux sœurs qui se sont séparées au niveau d’un fleuve lorsque leur pirogue eût chaviré. L’une nageant vers le sud (Aguen) est la mère des diola, l’autre se dirigeant vers le nord (Diambogne) est la mère des serer.
A un certain moment, cette Association avait réussi à fédérer les deux ethnies autour de plusieurs idéaux : la paix, le développement économique et social et la réhabilitation des deux cultures serer et diola. Suite à cette implication de l’Association sur les questions nationales, notamment sur la paix en Casamance, l’Acad avait bonne presse au niveau du Mfdc, au point d’être sollicitée par ce mouvement.
En effet en 2003, le Mfdc devait aller en négociation de paix avec le Gouvernement. Le 10 novembre 2003, la section Acad de Ziguinchor reçut une lettre de l’abbé Diamacoune lui demandant de réfléchir sur des doléances qui devaient être présentées au Gouvernement. Alors un document bien étoffé avait été élaboré sur le désenclavement de la Casamance, question qui préoccupait beaucoup l’abbé. Certaines personnes qui nous lirons peuvent attester de l’existence de ce document. Ce document, il comptait le présenter au gouvernement dans le cadre des Assises pour la paix qui se préparaient.
Le 21 novembre 2013, la section Acad de Ziguinchor adressait sa réponse au président du Mfdc. Dans cette correspondance, la section insistait sur deux aspects : le rôle de l’Association Aguen-Diambogne dans la recherche de la Paix en Casamance ; le rôle que le désenclavement de la Casamance pouvait jouer dans cette paix.
Dans la réponse de l’Acad à l’abbé, il lui était rappelé tout ce que l’Association avait fait jusque là pour la paix. Il lui a été surtout rappelé que l’Acad s’inspirait des liens historiques entre Diola et Serer pour mener ses démarches pour la Paix.
Dans cette correspondance, il lui a été rappelé ceci. L’Acad s’est toujours voulu artisan de Paix entre les peuples. L’Acad a toujours affirmé haut et fort que Diola et Serer, étant frères et sœurs, ne peuvent plus souffrir que quelque part au Sénégal, notamment en Casamance, des frères et sœurs s’opposent par des armes au point de voir le sang couler au fil des années.
C’est pourquoi l’une des voies qu’elle a empruntées depuis belle lurette se résume en de nombreuses activités et dé- marches basées uniquement sur les liens fraternels entre les peuples. Il s’agit de multiples rencontres qu’elle a initiées depuis plus de dix ans. A travers différentes rencontres et activités, l’Acad a eu l’occasion de dénoncer ce fait et d’appeler à la Paix. - Le Festival des Origines, une de nos activités phare, a été tenu à trois reprises à travers le pays.
La première édition s’est tenue à Fatick en 1993 ; la deuxième à Ziguinchor en 1995 et la dernière à Joal en novembre 1999. L’Acad se fait le devoir de répondre et de prendre part de manière active et sensible à certaines manifestations or- ganisées par des Associations culturelles serer.
- La Troupe Aguen-Diambogne est tou- jours présente aux journées culturelles serer organisées par l’Ong Denf Leng. Ainsi elle a été présente aux différentes éditions tenues à Thiès, à Fatick et à Sébikotane.
- Depuis 2001, la Section Acad de Ziguinchor prend part au Gamou tradi- tionnel de Kawoon organisé par l’Association Pencuum Salum. Cette participation au Gamou a été élargie à l’Association des Mancagne, Pukumel et à des Associations Haal Pulaar. Ce qui a permis à l’Acad d’étendre ses contacts pour la Paix.
- Toujours dans le cadre de cette re- cherche effrénée de la Paix, la section Acad de Ziguinchor a fait venir le Pecuum Salum en Casamance. Ainsi du 09 au 12 janvier 2003, le Buur Saluum, avec ses tambour royaux (les Diundiung) et une suite de dignitaires( Grand Jaraaf, le Grand Farba, Le Fara Diundiung, le Fara LAamb, le Bissic, etc), sans parler des dépositaires de certaines traditions ont sillonné les trois départements de la Région de Ziguinchor.
Des lieux sacrés ont été visités ( Bois Sacrés, l’arbre de Bakolon Baji à Niankite), des séances de travail ont eu lieu entre dignitaires diola et serer. Des sacrifices ont été faits. Les valeurs et les traditions des deux ethnies ont été mises en exergue. Tout cela sous l’œil vigilant du Mfdc. Un voyage historique, mémorable, qui s’est déroulé sans incident fâcheux qui a fait dire à nombre de notables venus du Saloum que la Paixest possible en Casamance.
Le respect que le Mfdc a voué à l’Acad et aux serer a été magnifié durant cette rencontre. Nous n’évoquerons pas d’autres faits, qui bien que non explicités ici, ont été des preuves palpables de l’en- gagement de l’Acad pour la Paix. Les différents acteurs de ces faits se reconnaitront. Un clin d’œil aux chefs de service serer membres de l’Acad.
Et nous terminions la lettre à l’abbé en ajoutant que la section Acad de Ziguinchor, forte de toutes ces expériences, était bien indiquée pour participer à toutes les initiatives qui seraient entreprises dans le futur pour la Paix en Casamance et partout ailleurs. Cette Association est devenue une réalité au Sénégal, vu ce qu’elle a fait jusque-là dans le cadre de la recherche de la Paix en Casamance.
Cependant notre désir d’être associés à toutes les démarches pour la paix ne nous a jamais amenés à faire du forcing. Ainsi l’Acad n’avait pas pris part aux assises de Foundiougne I et de Foundiougne II parce que non invitée. L’Acad, en dehors du festival des origines, n’a jamais fait parler d’elle dans les médias.
L’Acad a été pour la première fois associée à une initiative gouvernementale pour la paix avec l’honorable Mbaye Jacques Diop. C’est lui, alors président du Craes, et chargé de la paix en Casamance, a rencontré la section Acad de Ziguinchor. En dehors de cela, l’Acad n’a jamais fait l’objet de sollicitation de la part du Gouvernement pour une quelconque activité pour la Paix en Casamance.
Ainsi toutes les actions de l’Acad se limitent aux aspects culturels et aux contacts directs avec le Mfdc. Nous devons remercier le Mfdc et tous ses membres, toutes ailes confondues pour cette confiance et cet égard.
L’intérêt que le Mfdc a toujours porté aux Associations et aux Ong qui s’investissent dans la recherche de la paix, nous conforte dans l’idée que ces organismes ne doivent pas aller en rangs dispersés. Or ce qu’on constate c’est que chacun y va de ses méthodes et de ses sensibilités. Jamais on n’a vu une conjonction de leurs actions sur le terrain. Chacun ignore ce que fait l’autre. On fait tout pour médiatiser ce que l’on fait.
L’Acad s’est toujours démarquée de cette démarche. Mais elle ne souhaite pas rester en vase clos. C’est pourquoi elle voudrait lancer ici une invite à toutes les organisations serer qui s’investissent pour la Paix. Elle les invite à se concerter et à rejoindre l’Acad pour plus d’efficacité.
Dans beaucoup de localités du Sénégal il existe des Association de Diola et de serer. Ses Associations organisent des manifestations culturelles et s’invitent réciproquement. Mais l’idéal est qu’elles (ces Associations) puissent rejoindre l’Acad.
A Tambacounda l’Association des serer Nghel Maak et celle des diola, Karambenoor s’étaient retrouvées dans l’Acad. Ainsi la section Acad de Tambacounda était l’une des plus dynamiques après celle de Ziguinchor. De même à Ziguinchor, les serer ont créé Jam Bugum ; mais nombre de ses membres sont aussi dans l’Acad. A Sokone, serer et diola mènent chaque année des activités culturelles en commun. Il en est de même dans beaucoup de localités.
L’Ong Def Leng a toujours invité l’Acad à ses Activités. Mais de plus en plus tout cela a tendance à disparaître. Beaucoup d’Association serer naissent et parlent de la paix en Casamance, mais semble ignorer l’Acad. Ce qui est à déplorer. Des Serer ne peuvent œuvrer pour la Paix en Casamance sans aller avec leurs parents diola. Or l’Acad qui regroupe Serer et Diola peut leur servir de voie directe. Ainsi nous tendons la main à l’Ascaser qui regroupe des serer valeureux. Nous demandons à Ndef Leng de se ressaisir et de se remettre en contact avec l’Acad.
Dans la démarche de l’Acad, tous les serer des différents groupes doivent s’impliquer dans cette Association. Lors du Festival des Origines de 1999, nous avons été à Mont Rolland. La section de Thiès existe avec les none. Nous avons été à Sé- bikotane en 2004. A Diourbel l’Acad existe belle et bien et nous avons été à Sambe. Il nous reste à couvrir le milieu Lala, le Paloor, le Jobaas, le Njegem et autres zones de la Région de Thiès. Comme Kédougou, il faut que dans les autres régions (Louga, Saint-Louis, Matam), Serer et Diola se mobilisent et mettent en place des cad.
Serer de tous les coins du Sénégal unissons-nous pour la Paix en Casamance par notre culture et nos valeurs communes. Allez vers les parents diola de vos localités respectives et mettez en place des sections Aguen-Jambogne. L’Acad se doit de se réveiller avant l’arrivée des bateaux Agen et Jambogne.
Si le Président de la République a eu la géniale idée de baptiser ces deux bateaux des noms de nos illustres ancêtres, Diola et Serer doivent se mobiliser pour les accueillir. Ce toucouleur, notre président, n’est-il pas descendant de Maan, la maman des Hal Pulaar ? Et il est dit quelque par dans la légende qu’il y avait trois sœurs dans la pirogue, Aguen, Jambogne et Maan. Un toucou- cleur, le président de la république, fils de Maan, nous amène nos mamans, Aguen et Jambogne.
Voilà pourquoi toutes relations entre Serer et Toucouleur ne doivent pas laisser en rade l’Acad. De même toutes relations entre Serer et Diola ne doivent pas se faire sans l’Acad. Tous unis, serer et Diola avec l’Acad pourront donner à l’accueil de ces bateaux, une dimension nationale, avec comme soubassement, la Paix.
Plus haut nous avons dit que nous avions élaboré un document pour le désenclavement de la Casamance pour le compte du Mfdc. Ces deux bateaux entrent dans la liste des voies de désen- clavement que nous avions identifiées. Nous ne pensions pas si bien dire. Alors mobilisons nous pour d’autres dé- marches pour la Paix et ne dispersons pas nos forces.
Cet appel nous le faisons volontiers par devoir de mémoire, pour l’abbé Augustin Diamacoune Senghor, ancien Président du Mfdc, Pour le doyen Sidy Badji chef historique d’Atika, pour Monseigneur Augustion Sagna, ancien évêque émérite de Ziguinchor, pour Monsei- gneur Maixent Coly, ancien évêque de Ziguinchor, pour Oumar Lamine Badji, ancien président du Conseil régional de Ziguinchor, pour Maurice Adiocane Diatta de Boukitingho, pour Yaya Badji, de la Gouvernance de Ziguinchor, pour Aïssatou Bodian dite Touriste, présidente de la troupe Aguen-Diambogne, pour ne citer que ceux là. Que les autres me pardonnent. « Emitaï Tiamy ».
Je le fais aussi par respect pour le doyen Abba Diatta, président de l’Acad, notre guide infatigable, notre patriarche, lui par qui tout doit passer. Par amitié, pour Monsieur le Ministre et maire, Robert Sagna, infatigable combattant de la Paix, pour l’abbé Alain Diédhiou, pour Kamougué Diatta et pour Abdoulaye Diédhiou, encore témoins de ces réalités.
Par reconnaissance pour toutes ces femmes et tous ces hommes de Casa- mance, notamment de Djibidione, de Koudjoubé, de Ndombo Ndir, de Youtou, d’Efok, de Boutoupa Camara Counda, de Mpak ou de Djirak qui nous ont aidé à rebâtir l’Education en Casamance, malgré une situation difficile. Nous nous devons d’associer les populations de Casamance à tout ce que nous entreprenons concernant cette région. Eternelle reconnaissance envers toutes les bonnes volontés qui s’investissent pour la paix en Casamance (dont les membres du Mfdc), et toutes ces populations, hommes et femmes qui aspirent tant à la Paix.
Notre seul souhait est de voir cette belle et riche Région naturelle de Casamance occuper la place qu’elle mérite dans le développement du Sénégal. Cette belle Casamance, si riche de ses hommes et de ses femmes, si riche de sa culture aux multiples facettes, si fière de ses Valeurs basées sur la Protection du Faible, le Respect de la Femme et l’Honneur fait à L’Etranger. Notre Association veut être le témoin et le défenseur de ces valeurs. Ne serait-ce que pour cela, unissons-nous Serer et Diola.