APRÈS LA GUINÉE, LE LIBERIA ET LA SIERRA LEONE, LE VIRUS ÉBOLA FRAPPE LE MALI
PROPAGATION DE L’ÉPIDÉMIE DE FIÈVRE HÉMORRAGIQUE VIRALE EN AFRIQUE DE L’OUEST
Après la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, c'est le Mali qui pourrait être touché par le virus Ébola. Trois cas suspects de fièvre hémorragique virale ont, en effet, été détectés dans le pays. Ils ont été placés en isolement en attendant les résultats de tests au virus d'Ébola.
Les alertes au virus Ébola se multiplient chez les pays voisins de la Guinée. Jeudi soir, le gouvernement malien a annoncé la présence de trois cas suspects de fièvre Ébola sur son territoire. Sur ces trois cas suspects, des prélèvements biologiques ont été effectués.
Les échantillons prélevés, selon les autorités étatiques du Mali, ont été envoyés pour analyse dans un laboratoire à Atlanta, aux Etats-Unis. Ainsi, en attendant les résultats de ces analyses, les sujets ont été placés dans une unité d’isolement où ils reçoivent des soins appropriés.
Le ministre malien de la Santé, Ousmane Koné, a révélé nos confrères de l’Agence France presse (Afp), hier matin, que les trois cas suspects se portaient mieux et aucun saignement n’a été relevé. D’après le Dr Oumar Sangaré de la Direction nationale de la Santé, les trois cas suspects sont des Maliens et ils "travaillaient dans une zone frontalière entre le Mali et la Guinée" et "ont été repérés séparément à leur arrivée sur le sol malien, par voie routière".
La Gambie met en quarantaine deux individus en raison de doutes sur leur santé
Outre le Mali, c’est la Gambie où la vigilance a été renforcée. En effet, jeudi soir également, la Gambie a annoncé avoir placé en isolement deux personnes en provenance de Macenta (Sud de la Guinée où l’épidémie sévit). Ce, en raison de doutes sur leur santé. Mais il faudra souligner que les prélèvements qui ont été faits sur ses personnes et qui ont été analysés par un laboratoire à Dakar, n’ont pas indiqué de présence d’Ébola.
Toujours le jeudi, un autre cas suspect a été notifié au Liberia. Le ministre libérien de la Santé a fait savoir que c’est dans une zone forestière que le cas a été découvert. Ce cas suspect, contrairement aux précédents, n'est pas lié à la Guinée. Il s'agit d'un chasseur qui était en forêt lorsqu'il s'est senti malade, et est décédé une demi heure après son admission à l'hôpital. Cette personne, d’après le chef du service médical du Liberia, Bernice Dahn, "n'avait jamais eu aucune interaction avec une personne soupçonnée d'être porteuse du virus Ébola" et "n'est jamais allé en Guinée".
Première alerte au virus Ébola sur un avion Air France
Une fausse alerte d’un cas suspect d’Ébola dans un avion Air France en provenance de Guinée a été aussi déclarée. L’avion en question a été contrôlé, hier, par le Samu à Roissy (Paris), pour lever les doutes sur la présence chez un passager du virus Ébola. C’est, selon nos confrères de M6, en constatant l'état des toilettes de l'avion que l'équipage a pensé qu'un passager était peut-être malade de cette fièvre hémorragique. Les 187 passagers et les 11 membres de l'équipage du vol 727 d'Air France, qui reliait Conakry à Paris avec une escale à Nouakchott, "ont été pris en charge à bord de l'avion par les services médicaux de l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle pour un contrôle", a précisé un porte-parole d'Air France. "Un examen médical, avec vérification de la température, a été effectué par le Samu" sur les passagers et "il s'est révélé négatif", a-t-il ajouté. C’est suite à cette fausse alerte que la France a décidé d’accroître sa vigilance en précisant qu’il n’y avait cependant pas de "nécessité de restriction des voyages dans les pays où des cas suspects ont été signalés".
Le Sénégal n'a encore ni cas suspect ni cas confirmé
Toutefois, le Sénégal par rapport à cette menace d’Ébola au Mali n’a pris, à en croire Dr Mamadou Ndiaye, Directeur de la prévention, aucune disposition. Parce que, a-t-il révélé, il s’agit de cas suspect. Sur ce, il précise pour mieux se faire comprendre : "Un cas qui n’est pas confirmé reste toujours un cas suspect". "Au Sénégal, précise Dr Mamadou Ndiaye, il n’y a ni cas suspect ni cas confirmé".Par ailleurs, il est a noté qu’à ce jour, il a été enregistré 137 cas suspects en Guinée, dont 86 morts. Le Liberia quant à lui compte jusqu’ici 7 décès, sur 14 cas de fièvre hémorragique.