ATTAQUE SES POURFENDEURS, FAIT SON MEA-CULPA ET AMADOUE LES BASSARI
PREMIERE SORTIE DE MOUSTAPHA GUIRASSY
Le maire sortant Guirassy a choisi de faire des visites de proximité depuis le début de la campagne électorale. Mais hier, c’était pour lui, le moment de sortir de sa réserve. L’ancien ministre de la communication sous Wade a attaqué et décrié frontalement ses adversaires d’aujourd’hui qui étaient ses proches collaborateurs d’hier. Il a aussi demandé à ses sympathisants de lui pardonner les maladresses de sa gestion qu’il compte rectifier.
Le maire sortant Moustapha Guirassy, après des échauffourées ayant opposé son camp et celui de Mamadou Cissé, avec à la clé des blessés de part et d’autre, a décidé de sortir de son mutisme. « Je suis désolé de voir qu’une presse quelconque ne montre que du négatif de Kédougou ! Kédougou n’est pas une ville de violence .Pourquoi il n’est pas venu filmer notre meeting ?», fait remarquer l’exministre de la communication de Me Wade.
Selon le patron de l’institut africain de management (IAM), beaucoup de ses adversaires d’aujourd’hui étaient ses amis d’hier. « Séga Keîta et Koumouna Biagui étaient tous investis en 2009 par moi sur ma liste en tant que conseillers municipaux et ils étaient abonnés absents pendant cinq ans », clame Guirassy qui baignait dans sa sueur. Il n’a pas manqué de déverser sa bile sur Mamadou Cissé, le président de la chambre de commerce et d’industrie. « Les billets de 5.000F qu’on vous donne et les motos ne sont pas importants. Il faut que notre collaboration soit sincère », dit-il.
En véritable donneur de leçon, il a fustigé l’attitude de certaines personnes faciles à corrompre. Par rapport à la gestion des ressources domaniales, il a profité de son long speech pour s’expliquer et demander pardon aux populations. « Dans toutes les villes on parle forcément de la vente des terrains et j’avais envie de faire une extension d’eau et d’électricité à Gada-Dinguessou. Mais aujourd’hui, si on confie à nouveau cette mairie, je serai intransigeant » annonce-t-il.
Lors de cette rencontre, le maire sortant a décidé de faire recaser plus de deux cents sinistrés .Pour lui, après cinq années passées à la tête de la municipalité et deux ans comme ministre de la communication, il a capitalisé beaucoup d’expérience. « Si je reviens avec le Waato Sita, je gérerais la mairie comme une entreprise » conclut-il. Moustapha Guirassy n’a pas manqué de superlatifs pour briguer le suffrage de la communauté Bassari qu’il juge comme « la plus fidèle ,la plus belle et la plus saine d’esprit »