AUCUN CAS DE FIÈVRE EBOLA CONFIRMÉ AU MALI APRES DES ANALYSES
BAMAKO, 15 avr 2014 (AFP) - Les analyses effectuées en laboratoire sur dix échantillons de cas suspects de fièvre hémorragique au Mali ont exclu la présence du virus Ebola dans ce pays, où aucun nouveau cas suspect n'a été enregistré, a affirmé mardi le gouvernement malien.
A la suite des premiers cas suspects de fièvre hémorragique détectés sur le sol malien début avril, les autorités avaient envoyé au total dix échantillons dans des laboratoires de référence aux Etats-Unis et au Sénégal pour qu'ils soient testés au virus Ebola, a expliqué le ministre de la Santé, Ousmane Koné, lors d'une conférence de presse à Bamako.
"L'ensemble des dix échantillons (a) donné un résultat négatif. Cela veut dire qu'à la date d'aujourd'hui, le Mali ne connaît ni cas suspect, ni cas confirmé de la fièvre hémorragique Ebola", a déclaré M. Koné. "Néanmoins, nous avons recommandé à nos structures de rester vigilantes et de continuer le contrôle avec la même rigueur", a-t-il ajouté.
Interrogé sur le sort des malades initialement considérés comme des cas suspects, l'entourage du ministre a indiqué qu'ils demeuraient sous surveillance médicale, mais sans fournir plus de détails.
Le 3 avril, Bamako avait annoncé avoir décelé trois cas suspects de fièvre hémorragique, qui ont aussitôt été placés en isolement en attendant les résultats de l'analyse des prélèvements effectués sur eux. Tous travaillaient dans une zone à la frontière entre le Mali et la Guinée voisine, pays en proie à une épidémie de fièvre hémorragique virale en partie due à l'Ebola, d'après le ministère de la Santé.
Selon le dernier bilan communiqué lundi par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), au total 168 cas de fièvre hémorragique (dont 108 mortels) ont été enregistrés depuis le début de l'année en Guinée. Sur ces 168 cas, 71 ont été confirmés par des analyses en laboratoire comme étant dus à Ebola.
Le virus Ebola, hautement contagieux, s'est propagé au Liberia voisin où six cas ont été confirmés sur 26 cas suspects de fièvre hémorragique, dont 13 mortels, d'après le même bilan, qui avait fait état de six cas suspects au Mali, tous sous observation médicale en attendant les résultats des analyses.
Selon les explications du ministre Ousmane Koné, les dix échantillons examinés comprennent des prélèvements sur les premiers cas suspects signalés, ainsi que d'autres effectués ultérieurement.
"Nous avons eu l'avantage de recevoir l'appui d'un institut américain de haut niveau à nos laboratoires, en collaboration avec toutes nos structures de recherche. Ensemble, nous avons procédé à l'examen de dix échantillons", constitués de "neuf cas sanguins et une cellule prélevée sur une dépouille mortelle venue de la Guinée", a précisé M. Koné.
La confirmation par les analyses de l'absence de fièvre Ebola au Mali "rassure mais (elle) ne doit pas faire oublier que le contrôle doit être toujours de rigueur", a-t-il averti. La Sierra Leone avait aussi recensé deux cas suspects de fièvre hémorragique, qui sont décédés, mais l'analyse de leurs prélèvements a exclu la présence d'Ebola.
Selon l'OMS, le ministère sierra-léonais de la Santé a indiqué qu'il s'agissait de cas de fièvre Lassa, endémique dans ce pays.