Avec des approches novatrices, les enfants éleveurs peuvent poursuivre leur scolarisation
Etude de la FAO
Dakar, 25 fév (APS) - L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) indique, dans une étude venant de paraître, qu'il est possible, par "des approches novatrices", d'éliminer les obstacles à la scolarisation des enfants actifs dans l'élevage.
Il existe, pour éviter que le travail pastoral devienne un obstacle à l'éducation des enfants, "des approches novatrices susceptibles d'éliminer les obstacles à l'éducation des enfants, en particulier dans les sociétés pastorales", rapporte l'étude dont copie a été adressée à l'APS lundi.
La FAO, qui appelle les Gouvernements à "réduire" le travail des enfants dans l'élevage, énumère les approches suivantes : l'apprentissage à distance, les écoles mobiles, les internats, les programmes d'alimentation scolaire ou de transfert monétaire, les écoles de terrain pastorales et les écoles paysannes d'élevage.
"Pendant des siècles, les communautés pastorales ont impliqué leurs enfants dans des activités liées au bétail", rappelle l'organisation onusienne.
"Le travail des enfants, dans le secteur de l'élevage et au-delà", est présenté comme la première menée par la FAO au niveau mondial sur le travail des enfants dans l'élevage.
"De forts signaux indiquent cependant que les communautés pastorales reconnaissent l'importance de l'éducation pour leurs enfants et sont favorables à l'envoi de ces derniers à l'école, si l'éducation qui y est dispensée est d'un bon niveau et pertinente pour le mode de vie pastoral, surtout si l'école s'avère compatible avec le travail des enfants auprès du troupeau", indique le document.
Ses auteurs estiment que "les entreprises du secteur de l'élevage doivent exclure le travail des enfants de leurs chaînes d'approvisionnement et soutenir des solutions alternatives pour les enfants et leurs familles".
Ils "recommandent de travailler directement avec les familles pour renforcer la sensibilisation à des tâches ayant trait à l'élevage, qui soient adaptés à l'âge des enfants et acceptables pour ces derniers, par opposition aux tâches qui peuvent nuire aux enfants ou à leur scolarité".
Les enfants commencent parfois à travailler à un âge très jeune, entre cinq et sept ans, selon la FAO.
"Alors que certains enfants gardent le troupeau durant quelques heures par semaine, ce qui leur permet de continuer à fréquenter l'école, d'autres le font pendant des jours et des jours, parfois loin de leur maison, et se retrouvent sans possibilité de scolarisation", constatent les auteurs de l'étude.
Les enfants actifs dans l'élevage peuvent être victimes des "problèmes de santé causés par de longues heures de travail dans des conditions météorologiques extrêmes", de "problèmes d'assainissement et d'hygiène", de "blessures causées par des produits chimiques" et du "stress psychologique résultant de la peur de la punition".
"Certains enfants, travaillant dans le secteur de l'élevage, souffrent parfois de conditions de travail forcé ou d'asservissement, ou sont victimes de la traite", rapporte la même source.