AWA MARIE COLL SECK PRECONISE LA REVISION DE LA LOI SUR LES MALADIES MENTALES
Dakar, 30 sept (APS) - Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a plaidé, lundi à Dakar, pour une révision des lois sur les maladies mentales, dans le but de les adapter à la nouvelle situation et d’assurer leur meilleure prise en charge.
‘’La loi sur les maladies mentales ne prend pas en charge certains aspects tels que la prise en charge ou la réhabilitation. C’est pourquoi, nous estimons qu’il faut la revisiter et l’adapter à la nouvelle situation à laquelle nous faisons face tous les jours’’, a-t-elle indiqué.
Awa Marie Coll Seck s’exprimait au sortir d’une réunion interministérielle sur l’errance des malades mentaux à laquelle près de huit ministères, des collectivités locales et les associations des malades mentaux ont été représentés.
Pour elle, toutes les parties prenantes doivent ''s’unir et mettre à plat le problème sur l’errance des malades mentaux''. ‘’Chacun doit situer sa responsabilité, afin que nous puissions savoir les déterminants et prendre ce cas comme une maladie chronique’’, a-t-elle estimé.
Au cours de la réunion, ''des experts ont avancé la drogue comme première cause des maladies mentales’’, a ajouté Awa Marie Coll Seck, soulignant que cette maladie doit être détectée dés les premiers signaux pour éviter d’arriver au stade de l’errance.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a annoncé la mise en place d’un comité de suivi et d’un sous-comité qui prendra en charge l’internement des malades mentaux errants.
‘’Nous avons un problème de recensement et de suivi des malades mentaux. La plupart d’entre eux renoncent au traitement à cause de la cherté des médicaments, tandis que d’autres sont perdus de vue après quelques semaines d’internement dans les hôpitaux’’, a déploré, Mme Seck.
Elle a également souligné que les experts et les techniciens qui ont pris part à cette réunion vont se retrouver le 10 octobre prochain lors de la journée mondiale de la santé mentale, en vue de développer davantage les méthodes de prise en charge des malades mentaux errants.
‘’Dans notre logique de développer une approche multisectorielle en vue d’assurer une meilleure prise en charge des malades mentaux errants, le ministère mènera des actions pour que les cas particuliers tels que la maladie mentale et les personnes vivant avec un handicap puissent bénéficier de la couverture de maladie universelle’’ , a-t-elle assuré.