BARTHELEMY DIAS FAVORABLE À UNE COMMISSION D’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE
AFFAIRE NECOTRANS - GESTION DU PORT DE DAKAR
Le port de Dakar avait accordé, parle biais d’une entente directe, au groupe international Necotrans, spécialisé dans la manutention, une concession de vingt-cinq ans d’un terminal vraquier pour 74 millions d’euros. Une affaire signée au détriment des entreprises sénégalaise et qui avait été dénoncée par le député du Mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo.
Hier, le député socialiste Barthélémy Dias a exprimé son souhait de voir cette affaire élucidée. Intervenant à l’émission Yoon wi de la Radio Futurs mé- dias (Rfrm), le député-maire de Mermoz a plaidé pour une rupture.
Rupture qui signifie, à ses yeux, la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire. «Je ne connais pas le Dg du Port,Cheikh Kanté,je n’ai rien contre lui, mais les affaires dénoncées dans ce secteur méritent la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire», a déclaré M. Dias.
Fustigeant la persistance de certains comportements au niveau de l’Assemblée nationale, Barthélémy Dias a appelé ses collègues députés à prendre leurs responsabilités en assumant pleinement le mandat que le peuple leur a confié et non en se conformant aux mots d’ordre des partis et mouvements politiques.
En engageant les parlementaires à défendre les intérêts de leurs mandants, Barthélémy Dias déplorait la forte consommation des dosettes d’alcool frelaté appelé «Salagne-Salagne» ou « Nampbi», par la jeunesse sénégalaise.
Aujourd’hui, dit-il, il urge d’arrêter cette consommation de «poison» au plan national. «Les élèves en boivent fréquemment dansles établissementsscolaires, au stade. Après chaque match, les sachets vides de « Namp-bi », jonchent le sol, ce qui constitue un grand danger pour les adolescents.
Puisque cette boisson alcoolisée n’est pas de bonne qualité, elle va tuer les jeunes. Nous, au niveau de notre commune d’arrondissement, avons décidé de délibérer sur cette question et interdire la commercialisation de ce breuvage sur toute l’étendue du territoire de la commune.
Malheureusement, nous n’avons pas la force publique. Mais, l’Etat doit agir en fermant l’usine qui le fabrique à Thiès. C’est le régime libéral qui lui avait donné sa licence,il faut la retirer en urgence», a martelé M. Dias.
« Le hic à l’Assemblée nationale, dénonce Barthélémy Dias, c’est que les projets de lois émanant du gouvernement passent comme lettre à la poste, alors que les propositions de loisne sont pas encouragées. Pour cause, explique-t-il, le règlement intérieur de l’Assemblée nationale exige aux députés de trouver des artifices permettant de combler les pertes de recettes que pourraient engendrer leurs propositions de lois à incidence fiscale.»