Bayern: Robben au sommet de son art
Epargné par les blessures, le Néerlandais Arjen Robben est à 31 ans au sommet de son art, meilleur buteur et deuxième passeur du Bayern Munich dont il sera encore une pièce maîtresse mercredi contre le Shakhtar Donetsk en 8e retour de la Ligue des champions.
En Allemagne, tous les experts sont unanimes: c'est le meilleur Robben de tous les temps ! "Il est le milieu offensif le plus dangereux de l'histoire de la Bundesliga", titrait le mois dernier le magazine Sport Bild, estimant que le Néerlandais "n'a jamais été aussi précieux" pour le géant bavarois auquel il est lié jusqu'en 2017.
"Après 30 ans, on a tendance à penser que c'est le début du déclin, mais j'ai le sentiment que je peux encore apprendre. Et Pep Guardiola m'a une fois encore rendu meilleur", expliquait récemment le N.10 bavarois.
A part le crâne dégarni, il faut croire que le temps n'a pas d'emprise sur le natif de Bedum qui a appris à prendre soin de son corps pour éviter les blessures à répétition qui ont jalonné sa carrière, de Chelsea au Bayern en passant par le Real, lui valant le surnom de "joueur de cristal".
Dans la foulée d'un brillant Mondial en "Oranje", le trentenaire rayonne. Sa vitesse, sa capacité d'élimination par ses dribbles sur la pointe des pieds, son crochet-éclair pour repiquer au centre et ses frappes enroulées font plus que jamais des dégâts dans les défenses adverses.
Le gaucher magique s'est même offert un but du pied droit mi-frévier contre Hambourg !
Et cela se traduit dans les statistiques: 17 buts, record personnel battu, lui permettent de briguer le rang de meilleur cannonier, agrémentés de 8 passes décisives, le tout en 20 matches joués. Avec un pic à Paderborn où il était impliqué sur 5 des 6 buts bavarois !
- Oublié "Ego-Robben" -
"Pour moi, ce n'est pas ce qui prime de rester au sommet de cette liste (de buteur). Ce que je veux avant tout c'est être une pièce importante de l'équipe", a répété le passeur-buteur du triomphe européen en 2013 à Wembley, rachat parfait du penalty manqué lors de la finale perdue un an plus tôt à Munich.
Une humilité presque déconcertante pour un joueur longtemps critiqué pour son individualisme.
Oublié "Ego-Robben". L'ailier a appris à se mettre au service du collectif, retrouvant ainsi pleinement la confiance de l'Allianz Arena et du vestiaire où son excès d'égoïsme lui avait valu, selon Bild, une altercation physique avec Franck Ribéry en avril 2012.
Le duo "Rib-Rob" a repris comme aux plus beaux jours. Tireur attitré, Thomas Müller lui fait même cadeau d'un penalty le mois dernier contre Hambourg (8-0) pour permettre au Néerlandais de passer en tête des artilleurs du championnat.
Son entraîneur ne cesse de répéter qu'il "aime Arjen". Que lui le grand Pep Guardiola a "rarement vu durant sa carrière de joueur et d'entraîneur un joueur aussi professionnel" doté d'une "mentalité incroyable". A tel point que le Catalan n'a préservé son bijou néerlandais qu'à quatre reprises toutes compétitions confondues depuis le début de saison!
Prolifique sur la scène nationale, Robben doit encore améliorer ses stats européennes (2 buts 1 passes) s'il veut titiller les Ronaldo et Messi dans la course au Ballon d'Or.
La seconde manche contre Donetsk à l'Allianz Arena sera mercredi une belle occasion...