BBY N’EST PAS UNE COALITION DE PARTIS, MAIS UNE COALITION DE LEADERS DE PARTI
Le séminaire de Bby du dimanche dernier me rappelle le débat sur la candidature en 2012. Mais cette fois-ci, il y a une inversion des rôles et des positions. Ceux qui défendaient la pluralité de la candidature théorisent son unicité dans le but de se faire réélire en 2017. Quel paradoxe !
Maintenant, je ne vois pas quelle alchimie faudrait-il utiliser pour interdire aux militants de l’Afp de voter pour un candidat sorti de ses rangs, qu’il s’appelle Malick Gakou, Mbaye Dione ou Malick Guèye n’est pas important, l’essentiel c’est que la famille progressiste s’approprie du principe de défendre l’avenir de notre parti. La vérité, c’est que plus de 80% des bases de l’Afp sont pour la candidature de notre parti en 2017.
Le travail consistera à ratisser large au-delà de ces acquis, avec les identités remarquables, et surtout les mouvements de la société civile pour être au second tour, afin de faire dépasser à notre parti cette position récurrente de faiseur de roi. Notre objectif, c’est de remporter la Présidentielle de 2017. On n’y va pas en figuration.
Les questions auxquelles les souteneurs du soutien au premier tour devraient répondre, c’est comment préserver l’avenir de nos partis après 2017 ? Comment quantifier l’apport de chaque grand parti en cas de victoire au premier tour ? Si le candidat de l’Apr nous dit, c’est mon bilan qui m’a réélu, mais pas les partis, quoi dire ?
Le ministre Arona Coumba Ndoffène Diouf a été trahi par sa pensée, en évoquant dans les colonnes d’un journal que Bby doit s’arrêter après la réélection de Macky en 2017, car après cette échéance, toutes les coalitions doivent disparaître, afin qu’ils puissent se concentrer sur la massification de leur parti Apr pour conserver le pouvoir jusqu’en 2035.
Malheureusement, le Président Macky Sall est dans son rôle d’utiliser Bby comme escalier de massification de son parti, en complicité avec certains leaders qui ont créé les conditions d’une forme de fusion et de phagocytose. Fusionner n’est pas simplement de le déclarer officiellement, mais quand on demande à tous ses militants de migrer pour une période donnée dans un parti, on perd à l’esprit qu’après l’élection, ils ne vont pas revenir dans le parti.
Pour maintenir l’émulation du militantisme, il faut être présent au rendez-vous de l’élection présidentielle, car c’est le seul moment de porter un projet de société pour son pays. Et un parti qui n’a pas de l’ambition pour son pays n’en est pas un.
Bby n’est pas une coalition politique, mais une coalition de leaders, et ceux qui ne perçoivent pas cela souffre d’une cécité politique. Il est facile de voir que les militants fondent l’orientation des partis. Et en réalité, c’est eux qui votent.
Quel sens faudrait-il donner à l’engagement des leaders auprès du Président Macky ? La preuve, c’est qu’il est possible de faire des résultats sans avoir un appareil de parti (jurisprudence Macky Sall en 2012).
Dans la conception du Pse, Bby n’a joué aucun rôle, mais dans la communication de propagande, on demande à l’Afp et au Ps d’être des boucliers de l’Apr pour défendre un programme qui n’a été à l’ordre du jour dans aucune réunion formelle de bureau politique ou autres instances de nos partis.
Qu’on se détrompe, Bby aura au minimum trois grands candidats comme en 2012, l’histoire se répétera en 2017.
Au soir des élections de 2017, on saura qui s’est trompé ou qui avait raison.
Dieu est grand !