BIBO BOURGI AU TRIBUNAL SOUS PERFUSION
LE PROCÈS KARIM EN DIRECT SUR SENEPLUS : Il est arrivé à bord d'une ambulance et se déplace sur chaise roulante - Il souffre d'une insuffisance rénale et du cœur - Sa première opération ne s'était pas bien passé, selon un de ses avocats...
Dakar, 31 juil (APS) - Ibrahima Khalil Bourgi dit Bibo, un des complices présumés de Karim Wade, vient d'arriver au palais de justice de Dakar où s'est ouvert ce matin le procès de l'ancien ministre et fils de l'ex-président Abdoulaye Wade, poursuivi pour enrichissement illicite
BiboBourgi a été extrait de la clinique dakaroise où il était jusque-là interné pour des soins, avant d'être conduit par ambulance dans les locaux du palais de justice.
Le juge Henry Grégoire Diop avait décidé d'une suspension de séance, dès l'ouverture du procès, en réclamant la présidence de Bibo Bourgi, contre qui il avait émis un mandat d'amener. Une requête ensuite portée à l'intéressé.
L'audience avait repris, en attendant l'arrivée de Bibo Bourgi. Karim Wade avait été dans la foulée appelé à la barre avec ses avocats qui s’étaient au préalable constitués.
Pape Mamadou Pouye, Pierre Agboba, Alioune Samba Diassé Mbaye, Mamadou Aïdara dit Vieux, Mballo Thiam, tous présentés comme des complices du prévenu principal, sont poursuivis pour avoir aidé ou assisté Karim Wade, de 2000 à 2012, dans la préparation, la falsification de faits pour lesquels il est attrait à la barre. Après ces prévenus, les témoins ont été à leur tour appelés à la barre pour identification.
M. Wade devra justifier un patrimoine de 117 milliards de francs CFA. Il risque 5 à 10 ans de prison s’il est reconnu coupable.
Son procès se tient en présence d’un important public composé de curieux, de sympathisants et de reporters de médiats nationaux et internationaux.
D'anciens ministres - Me Madické Niang, Modou Diagne Fada et Farba Senghor - y sont également présents, à l'appel du PDS, la formation de l'ancien président Abdoulaye Wade dont de nombreux dignitaires se trouvent dans le collimateur de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI).
Ce procès, emblématique de la traque des biens présumés mal acquis, déclenchée par le régime du président Macky Sall dès son arrivée au pouvoir en mars 2012, se déroule sous haute surveillance.
Un important dispositif sécuritaire a été mis en place aux abords du palais de justice de Dakar, située non loin de la prison de Rebeuss où Karim Wade est incarcéré, pour prévenir d’éventuels troubles à l'ordre public