BOKK YAAKAAR, À L’ASSAUT DU MAIRE SORTANT
NDOFFANE/ ELECTIONS LOCALES DE JUIN
Décriant sans aucune retenue la manière dont leur municipalité est aujourd’hui entretenue, les responsables des partis regroupés autour de la coalition "Bennoo Bokk Yaakaar" de la commune de Ndoffane, après plusieurs rencontres de sensibilisation, d’information et de réglage, ont choisi de cheminer ensemble pour ce qui concerne les élections locales du 29 juin prochain.
Et ils comptent dans le même sillage gouverner ensemble en cas de victoire de la coalition. Une initiative politique qu’ils viennent d’adopter, non seulement pour renforcer la coalition présidentielle ou reconquérir cette commune présentement contrôlée par l’opposition, mais surtout pour bouter dehors le maire sortant et reprendre en mains les destinées de cette commune.
Depuis plusieurs mois , la tension entre le maire Samba Ndiaye et les représentants des partis au pouvoir monte en effet de plus en plus. Ces responsables reprochent au maire d’être au cœur de la gabegie constatée dans la gestion de leur commune, une gestion qu’ils jugent d’ailleurs opaque et nébuleuse où seulement l’entourage direct du maire ou les personnes favorables à ses principes bénéficient des privilèges naturellement destinés à toute la communauté.
L’assemblée générale qu’ils ont tenue le week-end dernier pour les derniers réglages relatifs aux quotas et aux investitures était aussi orientée dans ce sens. Car, en marge d’une volonté unanime de reprendre le même schéma politique que lors du second tour de la présidentielle de 2012 et des législatives qui s’en ont suivi, ces responsables dont la majorité vient des coalitions "Benno Siggil Senegal", "Benno Ak Tanor" et "Macky 2012" se sont ensuite penchés sur ce projet lié au départ du maire.
Très remontés contre le non paiement de la taxe rurale par les opérateurs en activité dans tous les marchés de la commune et soucieux de l’avenir de leur cité, ils trouvent que c’est l’unique voie pour sauver Ndoffane des dangers qui la menacent aujourd’hui.
Ainsi, derrière certains autres griefs liés aux trois (3) mois d’arriérés de salaire dus à une partie du personnel municipal et au refus du maire d’honorer les 15 mois d’indemnités dans le contrat entre la municipalité et ses services de nettoiement, l’inauguration du nouveau centre socio-éducatif, le 4 avril dernier, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
En effet, accueillie comme une propagande électoraliste dans le camp opposé, cette inauguration, visiblement, a été à l’origine de critiques ouvertes car, selon ces mêmes personnes, elle est effectuée dans une période où le chantier en question n’est même pas encore exécuté.
Tout comme le programme d’adduction d’eau, prévu dans les quartiers périphériques où les adversaires du maire constatent qu’il est présentement mis en veilleuse. Simplement parce que la Sde et la Sones refusent d’avaliser le projet sous prétexte que les installations n’ont pas été effectuées en conformité avec les normes techniques requises.
Toutefois dans le camp municipal, le maire Samba Ndiaye se porte en faux contre toutes les accusations portées contre lui. Convaincu qu’il a réussi un programme qu’aucun maire n’a encore réalisé depuis l’érection de Ndoffane en commune, l’édile s’est dit confiant et serein pour n’avoir jamais conduit une gestion en violation avec les lois et règlements du code des collectivités locales.
Et pour confirmer sa déclaration, il a renvoyé toute personne voulant jeter le regard sur sa gestion auprès de ses partenaires, surtout le Programme de décentralisation et du développement local (Proddel) qui est aujourd’hui maître d’œuvre de l’essentiel des programmes liés au développement de Ndoffane.
Au sujet du non paiement de la taxe, sa réplique est claire : "toute personne le désirant aussi peut vérifier l’effectivité mes dépenses auprès des services financiers de l’Etat. Et pour ce cas précis, je tiens à dire que tous les mardis, la municipalité de Ndoffane effectue ses versements à la Trésorerie de Kaolack. Et depuis qu’on est dans la mairie de Ndoffane, nous n’avons jamais raté une occasion pour répondre à cette exigence, même si c‘est pour une seule fois".
Concernant les arriérés de paiement, il a demandé à ses adversaires de lui citer une seule municipalité dans le pays qui n’est pas dans ce genre d’incompatibilité financière. L’essentiel pour lui est de s’approprier de la question et apporter les solutions idoines.