BON POUR L’ASILE !
Doit-on rester les bras croisés en laissant Me Wade observer, du haut de sa tour d’ivoire, avec mépris et arrogance, les autres Sénégalais ?
Il ne porte pas bien son âge. Dans les cours familiales, le pater, réfléchi, traçait toujours une ligne rouge à sa progéniture. Ce ne serait pas Wade qui incarnerait cette responsabilité. Lui, est le parrain des coups bas, des propos mesquins et rétrogrades. Quelle tragédie !
L’âge ne l’a pas rendu sage. Il l’a rendu Jekyll. Il a toujours eu ce penchant pour le vice, l’arrogance et le mépris. Grisé par son aura qui s’est pourtant étiolée, ce nonagénaire a chuté de l'Olympe. Parce que sa sortie d’hier est inconcevable dans une société civilisée. On peut même nourrir des regrets.
C’est cet homme-là, à la bouche puant d’insanités, qui a gouverné ce noble pays pendant douze ans ? Ce sinistre personnage est en train de mettre en péril les fondamentaux d’un pays qui a résisté à tous les vents contraires, à toutes les menaces. Nous préférons taire certains de ces propos que la décence nous interdit de dévoiler.
Aujourd’hui, le Sénégal est confronté à un cas à psychanalyser. D’un homme rongé par la haine et le désespoir. C’est à lui de traquer ses pulsions suicidaires et les maîtriser. Au fur et à mesure qu’il vieillit, il devient un personnage répugnant, teinté de provocations gothiques et scarifications personnalisées. Il ne cesse de couvrir de boue l’idole qu’il fut.
Karim Wade ? C’est son fils qu’un père de famille défend. C’est à son honneur. Mais, ce pays ne se prénomme pas Wade pour qu’il remette en cause son équilibre politico-sociétal. Il faut l’arrêter ou le bâillonner. Il le dit lui-même : rien ne l’arrêtera. Doit-on rester les bras croisés en laissant Me Wade observer, du haut de sa tour d’ivoire, avec mépris et arrogance, les autres Sénégalais ?
Les années 90, qui ont fait des ravages, sont derrière nous. Ce n’est plus cet homme qui fut jadis le point d’affirmation d’une jeunesse-désespoir ou malsaine. On est en face d’un insulteur public. Et il n’y a pas mille façons de le faire taire : mettez-le à l’asile ou mettez-lui la camisole de force !