VIDEOC’EST PARTI POUR UNE DEUXIÈME ÉDITION PLUS DÉMOCRATISÉE
TV RÉALITÉ : GREAT ENTREPRENEUR
Créée l’année dernière sous le nom d’”Entrepreneurship is great”, l’émission de TV réalité dédiée à l’entrepreneuriat au Sénégal est de retour. Le lancement officiel de l’appel à candidatures pour le programme a eu lieu hier dans les jardins de l’Ambassade du Royaume-Uni au Sénégal.
L’édition 2014 d”'Entrepreneurship is Great” (NDLR : l'entrepreneuriat est génial) rebaptisée “Great Entrepreneur”, sans doute pour conserver l’effet du jeu de mots (NDLR : Royaume-Uni se traduit, en anglais, par Great Britain), a officiellement été lancée hier, à Dakar. La nouveauté, cette année, est que “Great Entrepreneur” s’est largement démocratisé, puisqu’il s’adresse à tout entrepreneur sénégalais (ou résidant au Sénégal, depuis au moins 10 ans), titulaire d’un BFEM et exerçant une activité commerciale formelle ou potentiellement formalisable, depuis au moins 2 ans. Les aspirants candidats peuvent consulter le site du British Council, pour s’assurer de leur éligibilité.
La dimension “informelle”du tissus économique national, dont l'entrepreneuriat est un des principaux moteurs, n’est pas mise à l’écart par l’émission, puisqu'elle s’ouvre aux entrepreneurs autodidactes pour leur offrir une opportunité rêvée de structurer leurs sociétés : “De nombreux leaders de ce pays sont issus d’une jeunesse qui n’a pas toujours eu la chance d’accéder à une éducation supérieure et c’est pourquoi, dans le cadre de cette 2nd édition, nous avons décidé de leur tendre la main afin, non seulement de les encadrer et d’accompagner leur processus de formalisation, mais surtout, de leur offrir une occasion unique de bénéficier du mentorat d’entreprises, parmi les plus importantes du pays”, a expliqué la représentante du British Council.
Le lancement s’est donc déroulé dans l’enceinte de l’Ambassade du Royaume-Uni, sise rue Dr. Guillet au plateau, en présence de son excellence John Marshall, de Jean Christophe Coubat (Nestlé Sénégal), sponsor de l’émission. “Nous voulons encourager les entrepreneurs et la mise en place d’un environnement dans lequel ils peuvent prospérer. Tout pays, qu’il soit riche ou pauvre, a besoin de personnes qui réfléchissent par elles-mêmes, qui soient créatives et débordantes d’énergie et d’idées. Il est important que la société, dans son ensemble, apprenne à valoriser et encourager l’entrepreneuriat”, a déclaré S. E. John Marshall (photo).
L’émission “Great entrepreneur”est une TV réalité éducative de la RTS, mettant en avant 18 entrepreneurs qui vont présenter leurs entreprises au grand public. À la fin du programme, trois (3) projets seront sélectionnés par un panel de personnalités du monde des affaires sénégalais, pour une cagnotte de vingt (20) millions de F Cfa qui sera partagée entre eux, selon la pertinence de leurs projets.
S. E. JOHN MARSHALL, AMBASSADE DU ROYAUME-UNI AU SÉNÉGAL
LA CORRUPTION ET LA BUREAUCRATIE ÉTRANGLENT ET ÉTOUFFENT L’ENTREPRENEURIAT
“Les pouvoirs publics ont un rôle à jouer et je me réjouis de l’engagement clair et sans équivoque pris par le président de la République, pour améliorer l’environnement des affaires.
J’espère que le leadership dont il a fait preuve se retrouve à tous les paliers du gouvernement”. Ces propos, extraits du discours officiel de l’Ambassadeur du Royaume-Unis au Sénégal, dans le cadre de la cérémonie officielle de lancement de la saison 2 de l’émission “Great entrepreneur”, sont quelque part un constat, si ce n’est un commentaire, sur la situation économique de notre pays. En effet, S.E. John Marshall estime que nos entrepreneurs, pour réussir, ont besoin d’un bon environnement des affaires, alors que “la corruption et la bureaucratie étranglent et étouffent l’entrepreneuriat”.
Autre frein, le secteur bancaire qui se doit d’être “flexible, innovant et disposé à prendre des risques à un niveau raisonnable”. En somme, c’est “une société tournée vers l’avenir, qui travaille d’arrache-pied, encourage la créativité, célèbre ses succès commerciaux et en tire des leçons”que l’Ambassadeur britannique appelle de ses vœux. Est-ce là le constat d’une quelconque aporie dans la gestion économique sénégalaise ?