C1: le PSG sur l'air de la revanche et de l'orgueil
Le Paris SG est en situation défavorable après le match nul 1-1 concédé mardi face à Chelsea en 8e de finale aller de la Ligue des Champions, mais les choix de Laurent Blanc, la performance de Cavani et l'orgueil d'anciens blessés comme Ibrahimovic ou Marquinhos sont très encourageants.
. Les bons choix de Blanc
Le rappel de la confrontation de la saison dernière, où José Mourinho lui avait donné la leçon, les critiques après la cascade de blessures lors du match de championnat contre Caen samedi: Laurent Blanc était sous pression avant d'affronter Chelsea et son coach aux deux Ligues des Champions.
Mais l'ancien sélectionneur des "Bleus" a plutôt bien mené sa barque, avec un pari fort dans son 11 de départ, qui s'est avéré payant.
Avec le forfait de Motta, Blanc aurait en effet pu installer Verratti en N.6 et titulariser Rabiot. Mais il a choisi de bousculer ses schémas habituels en installant David Luiz au milieu de terrain et en associant Marquinhos à Thiago Silva en charnière.
"Il a amené de la rigueur, de l'agressivité, de l'impact", a dit Blanc à propos de l'ancien de Chelsea, qui n'avait encore jamais joué à ce poste sous le maillot parisien.
Défensivement dissuasif, le Brésilien a aussi été très utile par la qualité de son jeu long, une arme qui a gêné les "Blues". Et sa présence a permis de libérer Verratti et Matuidi, tous deux très bons mardi, notamment le Français, qui a peut-être réussi sa meilleure prestation de la saison.
. La revanche de Cavani
Régulièrement critiqué pour sa maladresse et son absence dans les grands matches, Edinson Cavani a lui aussi apporté une réponse éclatante.
Son but d'une superbe tête piquée permet au PSG d'y croire encore, et sa performance globale a été remarquable, avec deux autres grosses occasions et un travail de sape constant, qui a épuisé la défense londonienne.
"Il a comme d'habitude été généreux et il a été efficace devant le but. Mais ce n'est pas une surprise que Cavani marque des buts. Il ne faut pas tout remettre en question quand il est un peu en perte de confiance", a plaidé Blanc.
Son capitaine Thiago Silva lui aussi a soutenu "El Matador". "Moi aussi j'ai été critiqué et j'ai fait en sorte de répondre en étant performant. Pour Cavani c'est pareil, quand vous le critiquez il marque un but. Alors continuez à le critiquer et il marquera encore", a-t-il lancé.
Pour Cavani, la revanche est d'autant plus belle que le quart de finale retour de la saison dernière face à Chelsea lui restait forcément en travers de la gorge. Ce soir-là, il avait manqué deux immenses occasions qui auraient pu qualifier Paris. Le match retour, le 11 mars à Stamford Bridge, lui permettra peut-être d'exorciser définitivement ce souvenir.
. L'orgueil des blessés
Le choix de Blanc d'aligner David Luiz au milieu de terrain n'a été possible que parce que Marquinhos était finalement apte. Sorti samedi sur blessure, le jeune Brésilien a longtemps figuré parmi les absents probables pour ce match. Mais il a courageusement tenu sa place et a rendu une copie très propre.
A ses côtés, Thiago Silva a confirmé que sa montée en puissance se poursuivait et qu'il n'était plus très loin de son meilleur niveau. Il n'a laissé que des miettes au "dur" Diego Costa.
Enfin, Ibrahimovic a lui aussi paru sur la voie de la grande forme physique. Depuis quelques matches déjà, le Suédois semblait plus léger et moins pataud que dans les semaines qui ont suivi son retour après sa talagie.
Mardi, il a régné dans le domaine aérien lors d'un match qu'il a pour une fois disputé tel un avant-centre à l'ancienne. Mais il n'a pas marqué. Ibra marque trop peu dans les matches à élimination directe de Ligue des Champions. Le reproche est récurrent, mais il reste le match retour. Au moins.