CAN: GRADEL MAINTIENT EN VIE LA CÔTE D'IVOIRE
Longtemps menée au score par le Mali, la Côte d'Ivoire a été sauvée de justesse sur une égalisation tardive de Max-Alain Gradel (1-1) et peut respirer malgré une nouvelle production indigente, samedi à Malabo dans le groupe D de la CAN-2015.
Pendant près de 86 minutes, les Eléphants se sont montrés indignes de leur statut de prétendants au titre. Mais l'attaquant stéphanois a surgi in extremis pour permettre aux siens de grappiller leur 2e point dans le tournoi et de pouvoir encore croire à une qualification pour les quarts de finale.
Les Ivoiriens ne sont donc pas encore totalement terrassés même si ce 2e nul, après celui concédé d'entrée face à la Guinée (1-1), est loin d'être glorieux. Cueillis à froid sur une magnifique reprise en demi-volée de l'ancien attaquant de Saint-Etienne Bakary Sako (7e), ils n'ont trouvé leur salut que sur ce coup de canif de Gradel, sorti judicieusement du banc un peu plus tôt.
Tout se jouera dans quatre jours pour les troupes d'Hervé Renard, qui n'ont désormais plus d'autres choix que de l'emporter contre le Cameroun, mercredi, si elles veulent rester en vie dans la compétition et ne pas quitter la Guinée Equatoriale sur un terrible échec.
La suspension pour deux rencontres de Gervinho, leur atout offensif N.1, aura coûté très cher aux Ivoiriens et le duo Bony-Doumbia n'est pas parvenu à faire oublier l'attaquant de l'AS Rome. Renard avait pourtant effectué trois changements par rapport au 1er match. Mais cela ne s'est guère vu sur la pelouse.
- Yaya Touré amorphe -
Des transmissions trop lentes, des erreurs techniques grossières: la prestation des Eléphants a été indigne d'un favori et comme lors de la première rencontre, les cadres ont largement failli. A commencer par Yaya Touré.
Hervé Renard avait pourtant exhorté le quadruple meilleur joueur africain d'assumer enfin ses nouvelles responsabilités de capitaine et d'être à la hauteur de son statut. Mais le milieu de Manchester City est resté amorphe dans le jeu et ses grands gestes pour inviter ses coéquipiers à se révolter n'ont servi à rien. On l'a même vu s'énerver en deuxième période contre le jeune défenseur Eric Bailly (20 ans).
Renard est lui aussi sorti de ses gonds. Image rare, il a à plusieurs reprises vertement secoué, tel un minime, le médiocre défenseur Serge Kanon.
Les Maliens ont eux peut-être eu le tort de gérer tranquillement leur avance après le but de Sako, se contentant de subir les assauts vains de la Côte d'Ivoire.
Convaincants face au Cameroun (1-1), les partenaires de Seydou Keita, demi-finalistes des deux dernières éditions, restent tout de même bien placés pour se hisser au prochain tour, un billet qu'ils iront chercher contre la Guinée. La dernière journée s'annonce brûlante.