CAVANI ET THIAGO SILVA, DEUX BUTEURS... DÉCISIFS!
PARIS SAINT-GERMIAN
L'un, Cavani, croyait avoir marqué le but du 4e titre parisien à Sochaux dimanche mais il a ensuite raté beaucoup d'occasions! L'autre, Thiago Silva, capitaine exemplaire, a pourtant été l'homme par qui le malheur est arrivé.
Après avoir marqué un doublé en finale de la Coupe de la Ligue contre Lyon (2-1) Cavani croyait offrir un deuxième titre en une semaine au club parisien.
Il a signé un magnifique but à la 24e minute. Contrôle de la poitrine dans la course, reprise de volée dans la foulée, vitesse d'exécution hors du commun, et voila Paris enfin libéré!
Pensait-on! Car les Parisiens devront encore attendre pour être sacré à terme d'une interminable fin de saison.
Replacé dans l'axe depuis la blessure de Zlatan Ibrahimovic, Cavani, qui était resté plus d'un mois sans jouer en raison d'une blessure à la cuisse droite, pourrait à nouveau concentrer les critiques après cet énième report.
S'il avait signé une belle frappe détournée par Pelé d'une belle claquette (20e), puis marqué, l'Uruguayen a ensuite piétiné, ratant plusieurs occasions de redonner l'avantage aux Parisiens. Il a buté sur Pelé après un beau crochet à la 70e puis à nouveau à la 74e. Et, à la 76e, il n'a pas réussi à faire la différence avec un tir contré que les spectateurs ont applaudi!
Pas assez décisif pourra-t-on dire à propos d'un attaquant acheté 64 millions d'euros qui était passé à côté à Chelsea comme la plupart de ses coéquipiers. 27 buts quand même sur la saison. Et le titre n'est pas encore perdu.
Même s'il n'a pas été gagné la faute à... Thiago Silva, le chef d'orchestre magistral qui aura commis une seule fausse note.
-Les "Mondialistes" lèvent-ils le pied ?-
Car sur la feuille de match, c'est Thiago Silva qui a privé le Paris SG du sacre en marquant contre son camp à la 56e minute.
Mais comme souvent quand on marque contre son camp, c'est parce qu'on se trouvait... au bon endroit mais au mauvais moment.
Comment accabler le capitaine? Le ballon détourné par Sirigu a heurté son torse pour ensuite venir mourir dans les buts. Un but symbolique de la fin de saison des Parisiens qui n'arrivent pas à conclure une saison interminable depuis l'élimination contre Chelsea.
Après avoir enthousiasmé les foules et les critiques, le PSG parait plus poussif et certains se demandent si les Mondialistes brésiliens, Thiago Silva en premier, n'en gardent pas sous le pied. Il y a une semaine, "le Monstre" s'était offusqué des accusations, les qualifiant de "bêtises".
Et dimanche à Bonal, dès le coup d'envoi, il a été un capitaine exemplaire. Le chef d'orchestre a en permanence replacé ses camarades montrant une concentration et une implication remarquables.
Le Beckenbauer brésilien, toujours affublé de son masque en raison d'une fracture de l'os zygomatique, a souvent sauvé la baraque parisienne, intervenant à de nombreuses reprise devant Ayew qu'il a bien muselé, ne mordant pas aux dribbles du Ghanéen à qui il a chipé bien des ballons. Mais, comme toujours pour les défenseurs, on reverra plus son but contre son camp que ses précieuses interventions.
En fin de match, il a paru souffrir physiquement, et le fantasme du joueur qui lève le pied est réapparu. Il faudra que Paris gagne enfin le titre pour qu'on fasse un bilan positif de la saison du Brésilien et de l'Uruguayen. On a sans doute pour le moment le nez trop près des événements.