CES CHANTIERS SUR LESQUELS SON GOUVERNEMENT EST ATTENDU
MACKY SALL EN CONSEIL DES MINISTRES À THIÈS LE 22 MAI
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De grands défis, surtout industriels, attendent le chef de l’Etat Macky Sall et son gouvernement à Thiès, dans le cadre du conseil des Ministres décentralisé qui se tiendra le 22 Mai prochain dans la capitale du Rail. Il s’agit entre autres, de la relance de la Nouvelle Société Textile du Sénégal (Nsts), du chemin de fer et de la recapitalisation des Industries Chimiques du Sénégal (Ics). D’ores et déjà, un comité régional de développement (Crd) est convoqué ce mercredi pour se pencher sur le conseil interministériel prévu le 21 mai et qui sera présidé la veille du conseil des ministres par le Premier ministre Aminata Touré.
Le séjour de Macky Sall à Thiès, dans le cadre du Conseil des ministres délocalisé du 22 mai prochain, aura à coup sûr une forte connotation politique qui cadre avec le contexte actuel.
Mais Macky Sall et son gouvernement sont surtout attendus sur des réponses précises par rapport aux défis industriels liés à la redynamisation du secteur dans la région.
D’ailleurs, un comité régional de développement (Crd) préparatoire du conseil interministériel que présidera le Premier ministre Aminata Touré le mercredi 21 mai, se tient ce matin à la salle de conférence de la gouvernance de Thiès.
Il faut noter que déjà entre les deux tours de la présidentielle, le candidat Macky Sall avait promis la réhabilitation du rail avec comme préalable la revue de la privatisation des chemins de fer. Mais force est de constater que le rail va toujours mal et très mal même.
Transrail baigne dans des difficultés énormes et le gouvernement est attendu sur des mesures concrètes lui permettant de sortir la tête de l’eau. Le groupe Advens qui tient actuellement les rênes de l’entreprise est accusé d’avoir échoué sur tous les plans.
Des salaires qui tombent tardivement de même que les pensions de retraite, manque de machines, non respect des libertés syndicales, recrutement de complaisance, les cadres pas à une position qui puisse leur permettre d’impulser l’entreprise, tels sont les reproches formulés contre l’actuel concessionnaire. Et la difficulté fondamentale pour faire redécoller Transrail réside dans le fait que, selon certains syndicalistes, les investissements nécessaires, notamment sur la voie, n’ont jamais été faits.
Un chemin de fer moribond
D’une capacité minimum de 40 trains par mois, la société fait actuellement à peine 25 trains, ce qui représente un énorme manque à gagner. Sur ce terrain, les cheminots attendent du gouvernement une mesure allant dans le sens d’un changement institutionnel et la création d’une société de patrimoine et d’une société d’exploitation.
D’autant plus que lors de la campagne électorale qui l’a porté à ce niveau de responsabilité, Macky Sall avait promis la réhabilitation du rail et la revue de la privatisation des chemins de fer. A la Nouvelle Société Textile du Sénégal (Nsts), à l’arrêt depuis 2000, l’Etat a déjà annoncé sa volonté de la rouvrir, pour mettre fin au calvaire des pères de famille qui y travaillaient et dont la presque totalité est aujourd’hui frappée par la limite d’âge. Les promesses de l’Etat sont d’ailleurs en cours d’exécution car sur le site, les ouvriers s’activent dans le nettoiement et l’installation des machines.
Pour les Ics, Macky Sall avait promis lors de la campagne électorale la reprise des activités de production d’engrais pour accompagner ses grandes ambitions pour l’agriculture. Il disait qu’on ne peut pas faire de l’agriculture sans fertilisants.
Et Thiès étant une région productrice de phosphates, il est absurde que tout le phosphate soit transformé en acide phosphorique pour être exporté, sans que les paysans ne puissent avoir de l’engrais. En tout cas, les partenaires sociaux attendent que l’Etat du Sénégal assume ses responsabilités en reprenant sa suprématie dans le capital.