C'EST LA TRAITE DES VOLEURS
PREPARATIONS DE LA TABASKI AU MARCHE HLM
Au marché Hlm, des hommes et femmes malintentionnés passent des journées entières à sillonner les ruelles du marché pour accomplir un dessein inavouable. Les clients et autres commerçants expriment leurs inquiétudes face à la recrudescence des vols, à l’approche de la Tabaski.
L’ambiance hurleuse et le concert des klaxons de voiture polluent l’atmosphère déjà sonore. Entre les ruelles, qui bordent l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba des Hlm, la musique accentue la cacophonie. Le marché Hlm offre une ambiance de veille de fête. Le lieu grouille de monde. Avec les va-et-vient incessants, sous un soleil de plomb, on y trouve du tout. Petits commerces lucratifs et magasins de tissus se côtoient. Il est 12h 30. On est le mercredi 9 octobre, à une semaine de la Tabaski. La fête approche et l’offre se fait pressante au marché Hlm, accablant de chaleur.
Les tenants de magasins et autres tablettes d’effets vestimentaires sont particulièrement sur le qui-vive. Les scènes de marchandages se multiplient un peu partout. Les femmes sont plus nombreuses.
L’approche de la fête de Tabaski en fait un lieu où défilent en même temps des centaines de jeunes dames. Mais, le marché est réputé être un nid d’insécurité. Il n’est pas rare d’entendre des personnes victimes de vol se plaindre. Des hommes et des femmes à l’identité douteuse squattent, à longueur de journée, le marché et sont à l’affût pour un dessein inavouable. Malgré la proximité du poste de police des Hlm, ils ne sont pas pour autant intimidés.
Les larcins se multiplient. Tous les jours, usagers et commerçants du marché Hlm assistent à des scènes de vols. Au marché Hlm, il y a vraiment une recrudescence des vols constatée par rapport au reste de l’année. «Chaque jour, plusieurs personnes sont dépouillées de leurs biens. Autour de nous, on signale de temps à autre des cas de vols. Car moi-même, j’en ai été victime», témoigne Ndèye Awa Diop, commerçante de tissus. A l’en croire, les vendeurs rivalisent d’ingéniosité avec les voleurs pour ne pas se faire surprendre. La commerçante a la nette impression que son commerce fait l’objet de repérages. «On est obligé d’être sur nos gardes toute la journée, parce que les voleurs repèrent quand on est occupé. C’est pourquoi, il faut toujours être attentif», indique-t-elle.
«Deux sachets en main : un pour les courses, l’autre pour voler»
Des commerçants ont été ruinés et d’autres craignent de subir le même sort. Ce qui fait que des grossistes sont obligés, dans certains magasins, de s’organiser pour assurer leur propre sécurité. C’est le cas à la boutique Serigne Babacar Sy où le dispositif de sécurité est renforcé. En plus de la vidéosurveillance, des hommes en uniforme sont debout devant ce grand magasin de tissus. «Comme vous l’avez constaté, on met un vigile devant la porte et on sensibilise le personnel», préconise Oumar Thiam, comptable à la boutique Sope Serigne Babacar Sy. «Durant cette période, il y a plus de monde. Donc, on est vigilants», a encore indiqué M. Thiam.
Pour le commun des commerçants, on est obligé d’être sur les gardes toute la journée. Le vendeur de bijoux Khadim Mboup révèle la méthode employée par les voleurs pour s’accaparer des objets visés. Une vraie ingéniosité !
«Dans ce marché, ce ne sont pas uniquement les hommes qui volent. Mais les pires, ce sont les femmes. Des femmes sillonnent le marché avec deux sachets : un pour les courses, l’autre pour voler. Il faut que les gens le sachent !», explique le vendeur de bijoux.
Le commerçant attire l’attention des services de sécurité sur la nécessité d’un renforcement du contrôle surtout durant la semaine à venir. «La Police doit prendre des dispositions idoines pour garantir la sécurité des biens et des personnes à l’approche de ces fêtes», suggère le bijoutier.